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60 | Les réformes fiscales locales (France, Maroc, Cameroun)
gouvernance est assise au Maroc ; elle a simplement du mal à prendre forme.
Ce pays a emprunté la voie de la bonne gouvernance, en s’aidant parfois des
vieux « outils » de son ancien maître ; en témoigne, la taxe professionnelle
marocaine. La constitutionnalisation du concept de bonne gouvernance au
Maroc témoigne indubitablement de la volonté de ce pays à vouloir fortifier
son économie en s’arrimant de façon appréciable aux principes de bonne
gouvernance. La corruption qui y sévit est un sérieux problème que les auto-
rités marocaines devraient prendre à bras le corps, par exemple, en veillant à
ce que les organes chargés de la lutte contre la corruption mènent convena-
blement les missions à elles assignées et par une application effective des
textes du pays relatifs à la corruption.
Pour sa croissance recherchée, la bonne gouvernance en France passera par
une refonte de son cadre juridique et institutionnel ; une bonne réforme pour
la France est celle qui la doterait de textes et institutions dont la pertinence
serait à la hauteur de son niveau d’endettement, de la crise actuelle et de
celles futures, puisqu’il est constant que les crises relèvent de phénomènes
cycliques.
Le Cameroun et le Maroc ont importé des textes et des institutions inspirés
de la France, sans toutefois songer à les améliorer, ni à les adapter à leur
contexte, notamment en tenant compte de certaines pratiques – corruption
chronique et détournements de fonds récurrents – dont le niveau d’ancrage
devrait interpeller les gouvernants de ces pays, afin que soient initiées des
mesures ou actions en direction d’une « révolution culturelle » bien pensée.
La porte de la bonne gouvernance ne s’en trouvera que largement ouverte
dans ces deux pays, un pas certain vers le développement auquel ils aspirent.
RIMD – n o 3 – 2012
gouvernance est assise au Maroc ; elle a simplement du mal à prendre forme.
Ce pays a emprunté la voie de la bonne gouvernance, en s’aidant parfois des
vieux « outils » de son ancien maître ; en témoigne, la taxe professionnelle
marocaine. La constitutionnalisation du concept de bonne gouvernance au
Maroc témoigne indubitablement de la volonté de ce pays à vouloir fortifier
son économie en s’arrimant de façon appréciable aux principes de bonne
gouvernance. La corruption qui y sévit est un sérieux problème que les auto-
rités marocaines devraient prendre à bras le corps, par exemple, en veillant à
ce que les organes chargés de la lutte contre la corruption mènent convena-
blement les missions à elles assignées et par une application effective des
textes du pays relatifs à la corruption.
Pour sa croissance recherchée, la bonne gouvernance en France passera par
une refonte de son cadre juridique et institutionnel ; une bonne réforme pour
la France est celle qui la doterait de textes et institutions dont la pertinence
serait à la hauteur de son niveau d’endettement, de la crise actuelle et de
celles futures, puisqu’il est constant que les crises relèvent de phénomènes
cycliques.
Le Cameroun et le Maroc ont importé des textes et des institutions inspirés
de la France, sans toutefois songer à les améliorer, ni à les adapter à leur
contexte, notamment en tenant compte de certaines pratiques – corruption
chronique et détournements de fonds récurrents – dont le niveau d’ancrage
devrait interpeller les gouvernants de ces pays, afin que soient initiées des
mesures ou actions en direction d’une « révolution culturelle » bien pensée.
La porte de la bonne gouvernance ne s’en trouvera que largement ouverte
dans ces deux pays, un pas certain vers le développement auquel ils aspirent.
RIMD – n o 3 – 2012

