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Revue de l’Institut du Monde et du Développement | 109
pays du premier groupe. La Croatie peut servir d’exemple à cet égard. À
l’origine, la Croatie était intégrée dans le système yougoslave des communes de
taille importante. Donc ce pays pouvait se permettre le « luxe » d’étendre jusqu’à
cinq fois plus le nombre de communes par rapport au nombre des communes
existant en Croatie lorsqu’elle appartenait à l’ex-Yougoslavie. Alors même que
l’administration, après une telle hausse, se trouvait proche des citoyens, la frag-
mentation a continué. Malgré cette situation, l’état actuel de la fragmentation est
loin de ce qui existe en Hongrie ou en Slovaquie. Un cas similaire se constate en
Pologne. Pendant le transfert du régime, ce pays disposait d’une structure très
intégrée qui s’appuyait sur la centralisation menée des années 1973 à 1980. Lors
des vingt dernières années, le nombre a augmenté d’un quart et pourtant la
moyenne des habitants par commune est encore plus élevée qu’en Croatie.
Les membres du troisième groupe sont les pays qui, durant la période de conso-
lidation des acteurs politiques, ont conservé et fixé la structure intégrée de muni-
cipalités telle qu’elle existait à l’origine. Cette structure s’est partiellement basée
sur le système de l’administration publique des régimes socialistes et commu-
nistes. La Lituanie fait partie de ce groupe. Après avoir gagné son indépendance,
elle a réduit son système de deux niveaux à un seul niveau. Ce système est basé
sur l’autonomie des districts dont la moyenne dépasse cinquante-six mille habi-
tants, la place des villes résidentielles et des circonscriptions de campagne.
Comme les districts dépassent, par leur taille, les communes intégrées des pays
scandinaves, on peut se poser la question de savoir s’il est possible de considérer
ces institutions autonomes comme des communes.
L’Ukraine et la Russie restent à classifier. La Russie se caractérise par un
nombre variable des structures de municipalités dans l’ensemble du pays. Les
structures diffèrent les unes des autres de par leurs institutions. Quant à
l’Ukraine, ses municipalités revêtent différents types de formes institutionnelles.
Ce pays est, en tout cas, classé d’habitude parmi les pays disposant de communes
fragmentées [Swianewicz 2003 : 12-13].
o
Tableau n 3
Niveau de fragmentation des communes dans les PECO
Fragmentation après 1990
Forte → discussion Partielle → stable Municipalités intégrées
Hongrie Croatie Slovénie
Estonie Pologne Lituanie
Lituanie
République tchèque
Slovaquie
Source : Jüptner 2009
RIMD – n o 2 – 2011
pays du premier groupe. La Croatie peut servir d’exemple à cet égard. À
l’origine, la Croatie était intégrée dans le système yougoslave des communes de
taille importante. Donc ce pays pouvait se permettre le « luxe » d’étendre jusqu’à
cinq fois plus le nombre de communes par rapport au nombre des communes
existant en Croatie lorsqu’elle appartenait à l’ex-Yougoslavie. Alors même que
l’administration, après une telle hausse, se trouvait proche des citoyens, la frag-
mentation a continué. Malgré cette situation, l’état actuel de la fragmentation est
loin de ce qui existe en Hongrie ou en Slovaquie. Un cas similaire se constate en
Pologne. Pendant le transfert du régime, ce pays disposait d’une structure très
intégrée qui s’appuyait sur la centralisation menée des années 1973 à 1980. Lors
des vingt dernières années, le nombre a augmenté d’un quart et pourtant la
moyenne des habitants par commune est encore plus élevée qu’en Croatie.
Les membres du troisième groupe sont les pays qui, durant la période de conso-
lidation des acteurs politiques, ont conservé et fixé la structure intégrée de muni-
cipalités telle qu’elle existait à l’origine. Cette structure s’est partiellement basée
sur le système de l’administration publique des régimes socialistes et commu-
nistes. La Lituanie fait partie de ce groupe. Après avoir gagné son indépendance,
elle a réduit son système de deux niveaux à un seul niveau. Ce système est basé
sur l’autonomie des districts dont la moyenne dépasse cinquante-six mille habi-
tants, la place des villes résidentielles et des circonscriptions de campagne.
Comme les districts dépassent, par leur taille, les communes intégrées des pays
scandinaves, on peut se poser la question de savoir s’il est possible de considérer
ces institutions autonomes comme des communes.
L’Ukraine et la Russie restent à classifier. La Russie se caractérise par un
nombre variable des structures de municipalités dans l’ensemble du pays. Les
structures diffèrent les unes des autres de par leurs institutions. Quant à
l’Ukraine, ses municipalités revêtent différents types de formes institutionnelles.
Ce pays est, en tout cas, classé d’habitude parmi les pays disposant de communes
fragmentées [Swianewicz 2003 : 12-13].
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Tableau n 3
Niveau de fragmentation des communes dans les PECO
Fragmentation après 1990
Forte → discussion Partielle → stable Municipalités intégrées
Hongrie Croatie Slovénie
Estonie Pologne Lituanie
Lituanie
République tchèque
Slovaquie
Source : Jüptner 2009
RIMD – n o 2 – 2011

