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110 | Le système local tchèque : un modèle ?

IV. Les communes tchèques sur le chemin du modèle d’Europe de Sud ?

Le système municipal tchèque diffère surtout par le fait que ses communes, par
plusieurs critères, se rapprochent du système d’Europe du Sud. Le premier cri-
tère est le nombre élevé de petites communes. Ceci peut être aussi un indicateur
de la responsabilité des communes en tant que fournisseurs de services publics et
sociaux. Une des possibilités pour évaluer le niveau de fragmentation de la struc-
ture municipale consiste à comparer le nombre de petites communes (c’est-à-
dire, jusqu’à mille habitants) avec le nombre total de communes [Swianewicz
2010 : 1,5]. En général, un faible pourcentage reflète un faible niveau de respon-
sabilité dans la fourniture de services publics. Même si comme l’indique Paul
Swianewicz [Swianewicz 2010 : 5], cette règle ne se vérifie pas dans tous les cas,
surtout pour l’Europe centrale et orientale (Slovaquie, Estonie, Lituanie), il est
possible de constater qu’une commune de petite « taille » dispose d’une adminis-
tration limitée et d’un budget peu élevé. Ces critères sont un obstacle à la capaci-
té de la commune à fournir des services publics.

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Tableau n 4
Relation entre la taille des communes et
les typologies des systèmes municipaux
Pourcentage des communes
de moins de/ou jusqu’à
Pays Classification
mille habitants sur le
nombre total de communes
France 76 % Groupe d’Europe du Sud
Espagne 60 % Groupe d’Europe du Sud
Grèce 9 % 2 Groupe d’Europe du Sud
Italie 24 % Groupe d’Europe du Sud
Autriche 25 % Groupe d’Europe centrale et nordique
Pays Bas 0 % Groupe d’Europe centrale et nordique
Suède 0 % Groupe d’Europe de Nord
Danemark 0 % Groupe d’Europe du Nord
Norvège 6 % Scandinave (Groupe d’Europe de Nord)
Pologne 0 % Groupe d’Europe centrale et orientale
République tchèque 78 % Groupe d’Europe centrale et orientale
Hongrie 55 % Groupe d’Europe centrale et orientale
Slovaquie 67 % -
Le tableau présente ses propres sources et inclut des sources publiées dans les années 2007-
2011[Jüptner, Polinec & Švec 2007; Jüptner, Polinec 2009; Swianewicz 2010, Loughlin, Hendriks &
Lidström 2011]. Les informations présentées peuvent être plus anciennes. Pour la Republique
tchèque, la Slovaquie et la France, il s’agit du nombre de communes regroupant moins de mille
habitants alors que les autres pays indiqués présentent les pourcentages des communes ayant jusqu’à
mille habitants.


2 Il s’agissait de 79 % avant 1996 [Hlepas 2010: 57].

RIMD – n o 2 – 2011
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