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108 | Le système local tchèque : un modèle ?
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Tableau n 2
Groupe (élargi) de l’Europe centrale et orientale en période postcommuniste
En voie de
Décentralisation Quasi-décentralisation
décentralisation
Hongrie Slovaquie Russie
Pologne Lituanie Ukraine
Estonie Croatie
Lettonie
Slovénie
Source : Jüptner 2009
III. Quels processus d’intégration des communes ?
Malgré la division de l’Europe par le rideau de fer, des efforts manifestes ont été
entrepris pour réduire le nombre de communes de part et d’autre. La différence
consistait cependant dans la façon de mettre en œuvre le processus d’intégration
des communes. Les pays occidentaux ont choisi, dans la plupart des cas, une
politique de consensus et de pragmatisme pour ne pas mettre en danger l’identité
locale des communes. Les pays communistes d’Europe centrale et orientale ont
opté pour une approche plus directive. Ces tendances ont été inversées au terme
des changements intervenus dans la structure des municipalités après 1989.
Même à cet égard, il est possible d’opérer une classification selon l’État
d’origine et les évolutions de ce processus d’intégration.
Le premier groupe identifie les pays qui, après avoir vécu des expériences de
regroupement directif, ont proposé à plusieurs communes de rétablir leur indé-
pendance, ce qui a généré une fragmentation de la structure des communes.
L’ampleur de cette fragmentation a incité ces pays à rechercher une solution :
soit par un regroupement nouveau, soit par le renforcement des pouvoirs des
institutions de la coopération intercommunale. La Slovaquie, la Hongrie et
l’Estonie font partie de ce groupe. Malgré une hausse de 10 % du nombre des
communes en Slovaquie après 1989, ce pays est toujours classé parmi les ceux
qui affichent la moyenne la plus basse en termes de taille des communes en Eu-
rope. En Hongrie, la moyenne n’a pas changé, mais certaines parties de com-
munes unifiées ont obtenu leur propre autonomie, ce qui peut être interprété
comme une hausse du nombre de communes. L’Estonie ne possède pas une
structure aussi fragmentée comme en Hongrie et en Slovaquie, mais vu les
grandes différences entre les communes de toutes les régions et les tentatives
réussies du gouvernement pour réduire le nombre des communes, elle appartient
aussi à ce groupe.
Les pays qui ont enregistré une hausse du nombre de communes après la chute
du rideau de fer constituent le deuxième groupe. Pourtant on peut constater que
la fragmentation n’est pas aussi élevée et que la question de la structure des mu-
nicipalités n’est pas autant d’actualité et discutée que cela peut l’être pour les
RIMD – n o 2 – 2011
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Tableau n 2
Groupe (élargi) de l’Europe centrale et orientale en période postcommuniste
En voie de
Décentralisation Quasi-décentralisation
décentralisation
Hongrie Slovaquie Russie
Pologne Lituanie Ukraine
Estonie Croatie
Lettonie
Slovénie
Source : Jüptner 2009
III. Quels processus d’intégration des communes ?
Malgré la division de l’Europe par le rideau de fer, des efforts manifestes ont été
entrepris pour réduire le nombre de communes de part et d’autre. La différence
consistait cependant dans la façon de mettre en œuvre le processus d’intégration
des communes. Les pays occidentaux ont choisi, dans la plupart des cas, une
politique de consensus et de pragmatisme pour ne pas mettre en danger l’identité
locale des communes. Les pays communistes d’Europe centrale et orientale ont
opté pour une approche plus directive. Ces tendances ont été inversées au terme
des changements intervenus dans la structure des municipalités après 1989.
Même à cet égard, il est possible d’opérer une classification selon l’État
d’origine et les évolutions de ce processus d’intégration.
Le premier groupe identifie les pays qui, après avoir vécu des expériences de
regroupement directif, ont proposé à plusieurs communes de rétablir leur indé-
pendance, ce qui a généré une fragmentation de la structure des communes.
L’ampleur de cette fragmentation a incité ces pays à rechercher une solution :
soit par un regroupement nouveau, soit par le renforcement des pouvoirs des
institutions de la coopération intercommunale. La Slovaquie, la Hongrie et
l’Estonie font partie de ce groupe. Malgré une hausse de 10 % du nombre des
communes en Slovaquie après 1989, ce pays est toujours classé parmi les ceux
qui affichent la moyenne la plus basse en termes de taille des communes en Eu-
rope. En Hongrie, la moyenne n’a pas changé, mais certaines parties de com-
munes unifiées ont obtenu leur propre autonomie, ce qui peut être interprété
comme une hausse du nombre de communes. L’Estonie ne possède pas une
structure aussi fragmentée comme en Hongrie et en Slovaquie, mais vu les
grandes différences entre les communes de toutes les régions et les tentatives
réussies du gouvernement pour réduire le nombre des communes, elle appartient
aussi à ce groupe.
Les pays qui ont enregistré une hausse du nombre de communes après la chute
du rideau de fer constituent le deuxième groupe. Pourtant on peut constater que
la fragmentation n’est pas aussi élevée et que la question de la structure des mu-
nicipalités n’est pas autant d’actualité et discutée que cela peut l’être pour les
RIMD – n o 2 – 2011

