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R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
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Cette démarche particulièrement volontaire s’est dans un premier temps
révélée bénéfique puisque la France qui était classée en 2003 à la vingt-
cinquième place des pays les plus avancés en matière d’e-administration, a
progressé par la suite pour passer à la vingt-quatrième place en 2004, puis
à la vingt-troisième place en 2005. Les réformes menées n’ont cependant
commencé véritablement à porter leurs fruits qu’ultérieurement puisqu’en
2007, la France figurait au dixième rang d’une étude menée sur trente et
38
un pays pour mesurer le nombre et le degré d’interactivité des services
publics en ligne. Surtout, l’OCDE plaçait la France en huitième position
39
concernant l’indice d’adaptation à l’administration électronique en 2008 .
Toutefois, la France a perdu plusieurs places par la suite, en particulier
entre 2008 et 2011 alors même que le plan « France numérique 2012 » qui
40
prévoyait 154 actions a connu un taux de mise en oeuvre de 80 % . En
effet, cette période a permis de montrer que de nombreux progrès restaient
à réaliser en France pour inciter les usagers à recourir aux services publics
en ligne alors même que les Français sont relativement bien équipés. Ainsi,
alors que les entreprises étaient, en 2009, 97 % à avoir accès à Internet et
41
93 % à disposer d’une connexion à bande large , seuls 12 % d’entre elles
avaient reçu des ordres en ligne au cours de l’année précédente. quant aux
ménages, ils étaient, en 2010, 74 % à disposer d’un accès à Internet et 64 % à
avoir un accès à une connexion à bande large. En outre, 75 % des personnes
utilisaient Internet au moins une fois par semaine et 42 % avaient au cours
des trois derniers mois acheté ou commandé en ligne. Pourtant seuls 77 %
des entreprises utilisaient en 2009 Internet pour obtenir des informations
administratives, 68 % pour télécharger des formulaires et 67 % pour retour-
ner des formulaires remplis. Les ménages, quant à eux, étaient, en 2010,
29,7 % à utiliser Internet pour obtenir des informations administratives,
21,9 % pour télécharger des formulaires et 16,7 % pour retourner des for-
mulaires remplis aux services des administrations publiques.
La conséquence est que, selon le classement 2011 réalisé par le World
economic forum – Insead, la France ne figurait plus qu’au vingt-huitième
42
rang . Il convient toutefois de relativiser cette position dans la mesure où
d’autres classements placent la France à un meilleur rang. Tel est notam-
38 À savoir les vingt-sept états membres de l’union européenne ainsi que l’Islande, la Nor-
vège, la Suisse et la Turquie. European Commission Directorate General for Information
Society and Media, The User Challenge. Benchmarking the Supply of Online Public Services,
7th Measurement, September 2007.
39 OCDE, Panorama des administrations publiques 2009, 2009.
40 http://www.economie.gouv.fr/france-numerique-2020/france-numerique-2020-0
(consulté le 25 janvier 2013).
41 Source : Eurostat.
42 World economic forum – Insead, The Global Information Technology Report 2012. Living
in a Hyperconnected World.
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RIMD–n 4–2013
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Cette démarche particulièrement volontaire s’est dans un premier temps
révélée bénéfique puisque la France qui était classée en 2003 à la vingt-
cinquième place des pays les plus avancés en matière d’e-administration, a
progressé par la suite pour passer à la vingt-quatrième place en 2004, puis
à la vingt-troisième place en 2005. Les réformes menées n’ont cependant
commencé véritablement à porter leurs fruits qu’ultérieurement puisqu’en
2007, la France figurait au dixième rang d’une étude menée sur trente et
38
un pays pour mesurer le nombre et le degré d’interactivité des services
publics en ligne. Surtout, l’OCDE plaçait la France en huitième position
39
concernant l’indice d’adaptation à l’administration électronique en 2008 .
Toutefois, la France a perdu plusieurs places par la suite, en particulier
entre 2008 et 2011 alors même que le plan « France numérique 2012 » qui
40
prévoyait 154 actions a connu un taux de mise en oeuvre de 80 % . En
effet, cette période a permis de montrer que de nombreux progrès restaient
à réaliser en France pour inciter les usagers à recourir aux services publics
en ligne alors même que les Français sont relativement bien équipés. Ainsi,
alors que les entreprises étaient, en 2009, 97 % à avoir accès à Internet et
41
93 % à disposer d’une connexion à bande large , seuls 12 % d’entre elles
avaient reçu des ordres en ligne au cours de l’année précédente. quant aux
ménages, ils étaient, en 2010, 74 % à disposer d’un accès à Internet et 64 % à
avoir un accès à une connexion à bande large. En outre, 75 % des personnes
utilisaient Internet au moins une fois par semaine et 42 % avaient au cours
des trois derniers mois acheté ou commandé en ligne. Pourtant seuls 77 %
des entreprises utilisaient en 2009 Internet pour obtenir des informations
administratives, 68 % pour télécharger des formulaires et 67 % pour retour-
ner des formulaires remplis. Les ménages, quant à eux, étaient, en 2010,
29,7 % à utiliser Internet pour obtenir des informations administratives,
21,9 % pour télécharger des formulaires et 16,7 % pour retourner des for-
mulaires remplis aux services des administrations publiques.
La conséquence est que, selon le classement 2011 réalisé par le World
economic forum – Insead, la France ne figurait plus qu’au vingt-huitième
42
rang . Il convient toutefois de relativiser cette position dans la mesure où
d’autres classements placent la France à un meilleur rang. Tel est notam-
38 À savoir les vingt-sept états membres de l’union européenne ainsi que l’Islande, la Nor-
vège, la Suisse et la Turquie. European Commission Directorate General for Information
Society and Media, The User Challenge. Benchmarking the Supply of Online Public Services,
7th Measurement, September 2007.
39 OCDE, Panorama des administrations publiques 2009, 2009.
40 http://www.economie.gouv.fr/france-numerique-2020/france-numerique-2020-0
(consulté le 25 janvier 2013).
41 Source : Eurostat.
42 World economic forum – Insead, The Global Information Technology Report 2012. Living
in a Hyperconnected World.
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