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ment le cas de celui publié en 2012 par les Nations-unies , qui fait appa-
raitre que le système français figure au sein des leaders mondiaux en ce qui
concerne l’indice de développement de l’e-government. En effet, la France
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y apparaît en sixième position, derrière la Corée du Sud (1 position), les
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Pays-Bas (2 ), le Royaume-uni (3 ), le Danemark (4 ) et les états-unis (5 )
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mais devant la Suède (7 ), la Norvège (8 ), la Finlande (9 ), Singapour (10 ),
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le Canada (11 ), l’Australie (12 ), la Nouvelle-Zélande (13 ), le Liechtenstein
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(14 ), la Suisse (15 ), Israël (16 ), l’Allemagne (17 ), le Japon (18 ), le Luxem-
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bourg (19 ) ou encore l’Estonie (20 ).
Ce classement semble mieux révéler la situation réelle des pays, non parce
que la France y figure en meilleure position, mais en raison de sa plus
grande exhaustivité. En effet, il porte sur 190 pays et il intègre en outre une
vision plus transversale en prenant en compte comme critère non seule-
ment l’indice des services en ligne mais aussi l’indice des télécommunica-
tions et l’indice du capital humain. Alors que le premier permet de mesurer
l’étendue et la qualité des services en ligne délivrés par les administrations,
le deuxième et le troisième permettent de prendre respectivement en consi-
dération l’utilisation des technologies de télécommunication par les habi-
tants et le niveau d’éducation des populations.
Pour conforter ce classement mais aussi améliorer ceux qui lui sont moins
favorables, la France doit mener des actions importantes. L’objectif est de
combler ces lacunes qui restent réelles. À cet égard, il faut noter que même
si le classement ONu place la France parmi les leaders mondiaux du déve-
loppement de l’e-government, il révèle également notamment un déploie-
ment insuffisant des technologies de l’information et de la communication
ou encore une sous-utilisation de dispositifs tels que l’e-participating.
Combler cette première lacune, c’est également contribuer au renforcement
de l’égalité des usagers. En effet, une couverture insuffisante du territoire en
infrastructures favorise la fracture numérique territoriale. Or celle-ci est
elle-même synonyme d’inégalité d’accès aux services publics d’autant que
certains d’entre eux sont désormais fournis uniquement en ligne. De même,
il est tout aussi essentiel pour la France d’utiliser davantage des outils tels
que l’e-participating car ces derniers favorisent le renouveau de la démocra-
tie. Autrement dit, il s’agit de passer grâce aux nouvelles technologies d’une
« démocratie 1.0 » à une « démocratie 2.0 »
Pour permettre à la France de combler ses lacunes au regard de la révo-
lution numérique, le gouvernement français a présenté, le 30 novembre
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2011 dans le cadre des 4 Assises du numérique, un nouveau plan, appelé
« France numérique 2020 ». Pour l’essentiel, ce dernier prolonge les actions
prévues dans le cadre du précédent plan « France numérique 2012 » en
reprenant les quatre grandes priorités stratégiques qui avaient été fixées dès


43 united Nations, E-Government Survey, 2012.
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