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Revue de l’Institut du Monde et du Développement | 39
AIDE BUDGÉTAIRE : REQUIESCAT IN PACE ?
MARC RAFFINOT
Maître de Conférences à l’Université Paris Dauphine
Chercheur au Laboratoire d’Économie de Dauphine (LEDa) et à l'Unité Mixte
de Recherche DIAL (Développement, Institutions et Mondialisation)
L’auteur présente une analyse de l’aide The author presents an analysis of
budgétaire en tant qu’instrument de budget support as an instrument for
coopération au développement. L’arti- development cooperation. The article
cle revient sur sa finalité, son évolution reviews its purpose, its evolution and its
et son devenir dans le contexte actuel future in the current context character-
caractérisé par le débat sur l’efficacité ised by the debate on the effectiveness
de l’aide au développement. of development assistance.
Il y a quelque temps, Schiltz & Bichler (2009) posaient la question : « qui a peur
de l’aide budgétaire ? ». Aujourd’hui, sous le feu des attaques, on peut se de-
mander si ceux qui avaient peur n’ont pas gagné, et si le temps n’est pas venu de
faire son oraison funèbre. Certains partenaires techniques et financiers (PTF) qui
comptaient parmi les plus fermes soutiens de l’aide budgétaire globale (ABG),
comme les Pays-Bas, y renoncent pour renouer avec l’aide-projet. La Commis-
sion européenne, qui avait sans doute poussé en avant l’aide budgétaire de la
manière la plus systématique, s’interroge. Les critiques de la Cour des comptes
européenne ont fortement terni l’enthousiasme des débuts.
Cet article vise à faire rapidement le tour des questions qui se posent aujourd’hui
autour de l’aide budgétaire : est-ce un chèque en blanc, est-ce que cela conduit à
une véritable amélioration de l’efficacité de l’aide ? Nous disposons maintenant
d’assez nombreuses évaluations des expériences pour pouvoir répondre, au
moins partiellement, à ces questions. Toutefois, avant d’entrer dans la discussion
elle-même, des précisions sont nécessaires sur le concept même d’aide budgé-
taire, car ce terme est employé dans des sens assez différents.
RIMD – n o 2 – 2011
AIDE BUDGÉTAIRE : REQUIESCAT IN PACE ?
MARC RAFFINOT
Maître de Conférences à l’Université Paris Dauphine
Chercheur au Laboratoire d’Économie de Dauphine (LEDa) et à l'Unité Mixte
de Recherche DIAL (Développement, Institutions et Mondialisation)
L’auteur présente une analyse de l’aide The author presents an analysis of
budgétaire en tant qu’instrument de budget support as an instrument for
coopération au développement. L’arti- development cooperation. The article
cle revient sur sa finalité, son évolution reviews its purpose, its evolution and its
et son devenir dans le contexte actuel future in the current context character-
caractérisé par le débat sur l’efficacité ised by the debate on the effectiveness
de l’aide au développement. of development assistance.
Il y a quelque temps, Schiltz & Bichler (2009) posaient la question : « qui a peur
de l’aide budgétaire ? ». Aujourd’hui, sous le feu des attaques, on peut se de-
mander si ceux qui avaient peur n’ont pas gagné, et si le temps n’est pas venu de
faire son oraison funèbre. Certains partenaires techniques et financiers (PTF) qui
comptaient parmi les plus fermes soutiens de l’aide budgétaire globale (ABG),
comme les Pays-Bas, y renoncent pour renouer avec l’aide-projet. La Commis-
sion européenne, qui avait sans doute poussé en avant l’aide budgétaire de la
manière la plus systématique, s’interroge. Les critiques de la Cour des comptes
européenne ont fortement terni l’enthousiasme des débuts.
Cet article vise à faire rapidement le tour des questions qui se posent aujourd’hui
autour de l’aide budgétaire : est-ce un chèque en blanc, est-ce que cela conduit à
une véritable amélioration de l’efficacité de l’aide ? Nous disposons maintenant
d’assez nombreuses évaluations des expériences pour pouvoir répondre, au
moins partiellement, à ces questions. Toutefois, avant d’entrer dans la discussion
elle-même, des précisions sont nécessaires sur le concept même d’aide budgé-
taire, car ce terme est employé dans des sens assez différents.
RIMD – n o 2 – 2011
