Page 27 - RIMD_4
P. 27
27
R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
sans oublier le Japon contribue efficacement à la contention de ce fléau. un
forum appelé SHADE réunit à Bahreïn tous les trois mois une trentaine de
représentants nationaux et d’organisations diverses pour mieux coordon-
ner les initiatives de chacun en matière de contre-piraterie. C’est lors d’un
de ces forums que la Chine a annoncé en décembre 2010 la création d’un
groupe de coordination des escortes réunissant le Japon et l’Inde auquel
devaient rapidement contribuer la Russie et la Corée.
C) Bilan des actions menées
Il convient à ce stade de procéder à un bilan comparé depuis le début de la
campagne contre la piraterie soutenue par les résolutions de l’ONu (uNS-
CR 1838-1851) prises en 2008.
Collectivement, nous avons réussi à réduire l’activité des pirates dans la
corne de l’Afrique, à améliorer la connaissance de la situation dans la zone,
à faire reconnaître les actions de l’OTAN dans la contre-piraterie au-delà
de la contribution en moyens et à favoriser les conditions de contribution
futures de l’OTAN dans ce domaine. Les attaques réussies par les pirates
ont été drastiquement amoindries à partir de la mi-2011 comparées à 2010
passant de 45 à 24. Plusieurs facteurs expliquent ces succès contre la pira-
terie. Parmi ceux-ci, une présence plus fréquente de bâtiments de guerre le
long des côtes somaliennes, un plus grand nombre d’interventions efficaces
contre les groupes de pirates déployés, une plus grande adhésion par la
marine marchande aux BMP (guide de bonnes pratiques contre les pirates)
ainsi que le recours fréquent aux compagnies privées de sécurité par les
navires de commerce. De plus, la baisse du nombre d’opérations réussies
menées par les pirates semble avoir un effet négatif sur l’intérêt des inves-
tisseurs dans le domaine de la piraterie. La saison à venir nous dira ce qu’il
en est vraiment.
Où en sommes-nous à présent ?
Au niveau tactique, l’opération de I’OTAN est assurée par quatre navires
environ et un par un sous-marin. Le commandant sur zone est un amiral
embarqué sur l’un des bâtiments de sa flotte.
Au niveau opératif, après deux ans de conduite, le quartier Général de
Commandement interarmées de Lisbonne a passé les pleins pouvoirs le 15
novembre 2011 au Commandement Maritime de Northwood.
La direction stratégique est assurée au grand quartier général de Mons, en
Belgique.
L’opération a été prolongée de deux ans en mars 2012. Son terme est au-
jourd’hui fixé à décembre 2012, comme d’ailleurs celle de l’union Euro-
péenne dénommée Atalante.
Chacun sait que la solution à la piraterie au large de la corne d’Afrique ne
réside pas seulement en mer mais qu’elle est liée à la résolution de la situa-
tion interne à la Somalie.
o
RIMD–n 4–2013
R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
sans oublier le Japon contribue efficacement à la contention de ce fléau. un
forum appelé SHADE réunit à Bahreïn tous les trois mois une trentaine de
représentants nationaux et d’organisations diverses pour mieux coordon-
ner les initiatives de chacun en matière de contre-piraterie. C’est lors d’un
de ces forums que la Chine a annoncé en décembre 2010 la création d’un
groupe de coordination des escortes réunissant le Japon et l’Inde auquel
devaient rapidement contribuer la Russie et la Corée.
C) Bilan des actions menées
Il convient à ce stade de procéder à un bilan comparé depuis le début de la
campagne contre la piraterie soutenue par les résolutions de l’ONu (uNS-
CR 1838-1851) prises en 2008.
Collectivement, nous avons réussi à réduire l’activité des pirates dans la
corne de l’Afrique, à améliorer la connaissance de la situation dans la zone,
à faire reconnaître les actions de l’OTAN dans la contre-piraterie au-delà
de la contribution en moyens et à favoriser les conditions de contribution
futures de l’OTAN dans ce domaine. Les attaques réussies par les pirates
ont été drastiquement amoindries à partir de la mi-2011 comparées à 2010
passant de 45 à 24. Plusieurs facteurs expliquent ces succès contre la pira-
terie. Parmi ceux-ci, une présence plus fréquente de bâtiments de guerre le
long des côtes somaliennes, un plus grand nombre d’interventions efficaces
contre les groupes de pirates déployés, une plus grande adhésion par la
marine marchande aux BMP (guide de bonnes pratiques contre les pirates)
ainsi que le recours fréquent aux compagnies privées de sécurité par les
navires de commerce. De plus, la baisse du nombre d’opérations réussies
menées par les pirates semble avoir un effet négatif sur l’intérêt des inves-
tisseurs dans le domaine de la piraterie. La saison à venir nous dira ce qu’il
en est vraiment.
Où en sommes-nous à présent ?
Au niveau tactique, l’opération de I’OTAN est assurée par quatre navires
environ et un par un sous-marin. Le commandant sur zone est un amiral
embarqué sur l’un des bâtiments de sa flotte.
Au niveau opératif, après deux ans de conduite, le quartier Général de
Commandement interarmées de Lisbonne a passé les pleins pouvoirs le 15
novembre 2011 au Commandement Maritime de Northwood.
La direction stratégique est assurée au grand quartier général de Mons, en
Belgique.
L’opération a été prolongée de deux ans en mars 2012. Son terme est au-
jourd’hui fixé à décembre 2012, comme d’ailleurs celle de l’union Euro-
péenne dénommée Atalante.
Chacun sait que la solution à la piraterie au large de la corne d’Afrique ne
réside pas seulement en mer mais qu’elle est liée à la résolution de la situa-
tion interne à la Somalie.
o
RIMD–n 4–2013
