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26 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
menée par les états-unis (Coalition of Maritime Forces – CMF) à l’effort
international contre la piraterie. L’OTAN se consacre plus particulièrement
à un couloir recommandé au transit international (IRTC) dans le golfe
d’Aden.
Les principaux succès de l’année 2011 ont été, la sécurisation du golfe
d’Aden où un navire seulement a été capturé, l’amélioration de la coordi-
nation entre les coalitions (Eu, CMF) ainsi qu’une coopération de plus en
plus efficace avec les autres marines déployées dans la zone : chinoise, russe
et japonaise. une coordination très efficace entre les trois coalitions a été
organisée afin de concentrer les forces disponibles sur les points chauds
de la piraterie en fonction des renseignements obtenus, notamment par
les avions de patrouille maritime. Deux fonctions de coordinateurs ont été
créées, l’une pour I’IRTC qui répartit les zones de responsabilités des trois
coalitions, l’autre de répartition des zones de patrouilles dans l’Est-soma-
lien et dans la mer d’Arabie. Les forces de I’OTAN ont mené plusieurs opé-
rations d’interception de groupes de pirates et ont ainsi permis leur mise
hors d’état de nuire.
Cependant, une difficulté majeure à laquelle est confronté I’OTAN est
l’absence d’accord juridique avec les pays de la région. Cette faille conduit
trop souvent la relâche des pirates sur les plages somaliennes. Ceci agace les
autorités somaliennes et frustre les équipages de nos bâtiments. un accord
est cependant entrevu avec les Seychelles et avec Djibouti au tournant de
l’année.
un autre problème réside dans la difficulté à satisfaire le besoin en nombre
de bâtiments de guerre. Enfin, le mandat politique concédé par les Etats-
membres de l’OTAN ne permet pas encore d’intervenir sur la bande litto-
rale et notamment de détruire les dépôts logistiques des pirates. L’union
Européenne a une longueur d’avance en ce domaine puisqu’elle a accordé
ce genre d’action en mars 2012. La première en la matière a eu lieu dans la
nuit du 14 au 15 mai 2012 contre un camp situé au Puntland.
Le défi qui consiste à obtenir de la génération de force en matière de contre-
piraterie doit être pris en globalité notamment avec la contribution de cer-
tains membres de I’OTAN à l’opération de l’uE, les différentes opérations
bénéficiant chacune du renforcement des autres. Outre les bâtiments de
surface, les avions de patrouille maritimes (MPA) et les sous-marins ap-
portent une capacité de renseignements inestimable qui profite à tous les
acteurs. Enfin la génération de force doit être rapportée aux conditions cli-
matiques. Ainsi, la période de juin à juillet sera moins exigeante du fait de
la mousson de sud-ouest, qui limite l’utilisation des embarcations, que la
période d’inter-mousson de septembre à novembre qui, elle, est favorable
aux pirates.
L’OTAN, l’uE et CMF ne sont pas seuls dans cette bataille. Le concert des
nations, de la Chine à la Russie, de l’Inde à l’Iran, de la Malaisie à la Corée
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menée par les états-unis (Coalition of Maritime Forces – CMF) à l’effort
international contre la piraterie. L’OTAN se consacre plus particulièrement
à un couloir recommandé au transit international (IRTC) dans le golfe
d’Aden.
Les principaux succès de l’année 2011 ont été, la sécurisation du golfe
d’Aden où un navire seulement a été capturé, l’amélioration de la coordi-
nation entre les coalitions (Eu, CMF) ainsi qu’une coopération de plus en
plus efficace avec les autres marines déployées dans la zone : chinoise, russe
et japonaise. une coordination très efficace entre les trois coalitions a été
organisée afin de concentrer les forces disponibles sur les points chauds
de la piraterie en fonction des renseignements obtenus, notamment par
les avions de patrouille maritime. Deux fonctions de coordinateurs ont été
créées, l’une pour I’IRTC qui répartit les zones de responsabilités des trois
coalitions, l’autre de répartition des zones de patrouilles dans l’Est-soma-
lien et dans la mer d’Arabie. Les forces de I’OTAN ont mené plusieurs opé-
rations d’interception de groupes de pirates et ont ainsi permis leur mise
hors d’état de nuire.
Cependant, une difficulté majeure à laquelle est confronté I’OTAN est
l’absence d’accord juridique avec les pays de la région. Cette faille conduit
trop souvent la relâche des pirates sur les plages somaliennes. Ceci agace les
autorités somaliennes et frustre les équipages de nos bâtiments. un accord
est cependant entrevu avec les Seychelles et avec Djibouti au tournant de
l’année.
un autre problème réside dans la difficulté à satisfaire le besoin en nombre
de bâtiments de guerre. Enfin, le mandat politique concédé par les Etats-
membres de l’OTAN ne permet pas encore d’intervenir sur la bande litto-
rale et notamment de détruire les dépôts logistiques des pirates. L’union
Européenne a une longueur d’avance en ce domaine puisqu’elle a accordé
ce genre d’action en mars 2012. La première en la matière a eu lieu dans la
nuit du 14 au 15 mai 2012 contre un camp situé au Puntland.
Le défi qui consiste à obtenir de la génération de force en matière de contre-
piraterie doit être pris en globalité notamment avec la contribution de cer-
tains membres de I’OTAN à l’opération de l’uE, les différentes opérations
bénéficiant chacune du renforcement des autres. Outre les bâtiments de
surface, les avions de patrouille maritimes (MPA) et les sous-marins ap-
portent une capacité de renseignements inestimable qui profite à tous les
acteurs. Enfin la génération de force doit être rapportée aux conditions cli-
matiques. Ainsi, la période de juin à juillet sera moins exigeante du fait de
la mousson de sud-ouest, qui limite l’utilisation des embarcations, que la
période d’inter-mousson de septembre à novembre qui, elle, est favorable
aux pirates.
L’OTAN, l’uE et CMF ne sont pas seuls dans cette bataille. Le concert des
nations, de la Chine à la Russie, de l’Inde à l’Iran, de la Malaisie à la Corée
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