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R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
fournie par l’OTAN au gouvernement grec à l’occasion des Jeux olympiques
et paralympiques qui se sont tenus en août et septembre 2004. Des unités
de surface des Forces navales permanentes, soutenues par des avions de
patrouille maritime et des sous marins, ont ainsi assuré, dans le cadre de
la force opérationnelle Endeavour, des opérations de surveillance et une
présence, et elles ont effectué des visites coopératives de navires dans les
eaux internationales autour de la péninsule grecque, en coordination avec
la Marine et les garde-côtes grecs.
Cette opération, enfin, a permis une coopération plus étroite avec des pays
tiers, les pays « partenaires ».
La présence accrue de l’OTAN en Méditerranée a également renforcé le
programme de coopération en matière de sécurité associant l’Alliance et
sept pays de la région méditerranéenne au sens large – Algérie, égypte,
Israël, Jordanie, Maroc, Mauritanie et Tunisie. Ce programme, créé en 1995
et baptisé Dialogue méditerranéen, a pour vocation de contribuer à la sécu-
rité et à la stabilité régionales ainsi que de permettre à l’OTAN et à ses par-
tenaires de mieux se comprendre.
Préoccupés eux aussi par la menace terroriste, les pays participant au Dia-
logue méditerranéen coopèrent déjà avec l’OTAN dans le cadre de l’opéra-
tion Active Endeavour, notamment en communiquant des renseignements
sur les navires suspects naviguant dans leurs eaux territoriales.
Des mécanismes renforcés de coordination et de coopération sont en cours
d’élaboration.
§ 2 – L’opération Ocean Shield (OOS) au large de la corne de l’Afrique
Au-delà de l’isthme de Suez, se déroule depuis fin 2008 l’opération menée
par l’OTAN contre la piraterie somalienne. Bien que plus éloignée du terri-
toire des états membres, elle conditionne aussi le libre approvisionnement
de nos pays car dans le Golfe d’Aden transite presque toute la richesse du
monde, que ce soit sous la forme des sources d’énergies fossiles issues du
golfe arabo-persique ou bien sous la forme des produits manufacturés pro-
duits dans l’atelier du monde que représente le Sud-Est asiatique.
Apparue avec ce siècle, la piraterie somalienne a augmenté à partir de 2005,
mais a atteint un seuil critique en 2008. Il faut dire qu’auparavant, on estime
qu’une attaque sur dix seulement était déclarée. Les armateurs redoutaient
jusqu’alors de voir les primes d’assurance augmenter.
A) Les pirates somaliens
Loin des motivations ou alibis politiques, dénonçant la pollution des ri-
vages par des déchets toxiques d’origine occidentale ou l’épuisement des
ressources halieutiques lié à la pêche industrielle, le pirate somalien appar-
tient maintenant à une organisation de type mafieuse.
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RIMD–n 4–2013
R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
fournie par l’OTAN au gouvernement grec à l’occasion des Jeux olympiques
et paralympiques qui se sont tenus en août et septembre 2004. Des unités
de surface des Forces navales permanentes, soutenues par des avions de
patrouille maritime et des sous marins, ont ainsi assuré, dans le cadre de
la force opérationnelle Endeavour, des opérations de surveillance et une
présence, et elles ont effectué des visites coopératives de navires dans les
eaux internationales autour de la péninsule grecque, en coordination avec
la Marine et les garde-côtes grecs.
Cette opération, enfin, a permis une coopération plus étroite avec des pays
tiers, les pays « partenaires ».
La présence accrue de l’OTAN en Méditerranée a également renforcé le
programme de coopération en matière de sécurité associant l’Alliance et
sept pays de la région méditerranéenne au sens large – Algérie, égypte,
Israël, Jordanie, Maroc, Mauritanie et Tunisie. Ce programme, créé en 1995
et baptisé Dialogue méditerranéen, a pour vocation de contribuer à la sécu-
rité et à la stabilité régionales ainsi que de permettre à l’OTAN et à ses par-
tenaires de mieux se comprendre.
Préoccupés eux aussi par la menace terroriste, les pays participant au Dia-
logue méditerranéen coopèrent déjà avec l’OTAN dans le cadre de l’opéra-
tion Active Endeavour, notamment en communiquant des renseignements
sur les navires suspects naviguant dans leurs eaux territoriales.
Des mécanismes renforcés de coordination et de coopération sont en cours
d’élaboration.
§ 2 – L’opération Ocean Shield (OOS) au large de la corne de l’Afrique
Au-delà de l’isthme de Suez, se déroule depuis fin 2008 l’opération menée
par l’OTAN contre la piraterie somalienne. Bien que plus éloignée du terri-
toire des états membres, elle conditionne aussi le libre approvisionnement
de nos pays car dans le Golfe d’Aden transite presque toute la richesse du
monde, que ce soit sous la forme des sources d’énergies fossiles issues du
golfe arabo-persique ou bien sous la forme des produits manufacturés pro-
duits dans l’atelier du monde que représente le Sud-Est asiatique.
Apparue avec ce siècle, la piraterie somalienne a augmenté à partir de 2005,
mais a atteint un seuil critique en 2008. Il faut dire qu’auparavant, on estime
qu’une attaque sur dix seulement était déclarée. Les armateurs redoutaient
jusqu’alors de voir les primes d’assurance augmenter.
A) Les pirates somaliens
Loin des motivations ou alibis politiques, dénonçant la pollution des ri-
vages par des déchets toxiques d’origine occidentale ou l’épuisement des
ressources halieutiques lié à la pêche industrielle, le pirate somalien appar-
tient maintenant à une organisation de type mafieuse.
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RIMD–n 4–2013