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22 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
suspects. Cette opération permet en outre à l’OTAN de renforcer ses rela-
tions avec les pays partenaires, en particulier avec ceux qui participent au
Dialogue méditerranéen.
Il est essentiel pour la sécurité de l’OTAN de maintenir ouvertes les routes
maritimes commerciales très fréquentées de la Méditerranée et de les pro-
téger.
Rien qu’en termes d’énergie, quelque 65 % du pétrole et du gaz naturel
consommés en Europe occidentale transitent chaque année par la Médi-
terranée, et d’importants pipelines relient la Libye à l’Italie et le Maroc à
l’Espagne. C’est pourquoi les navires de l’OTAN procèdent, de manière sys-
tématique, à des reconnaissances préalables des routes maritimes dans les
goulets d’étranglement ainsi que dans les passages et les ports importants de
l’ensemble du bassin méditerranéen.
Depuis avril 2003, l’OTAN visite systématiquement les navires suspects.
Ces visites coopératives se déroulent avec l’accord du capitaine du navire
visité, et en accord avec le droit international.
Concrètement, les navires marchands traversant la Méditerranée orientale
peuvent être interpellés par des unités navales de l’OTAN qui patrouillent
dans ces eaux, afin de préciser leur identité et leur activité. Les informations
obtenues sont ensuite transmises à la fois au Commandant de composante
maritime alliée de Naples (Italie), et au Centre OTAN pour la navigation
commerciale, à Northwood (Royaume-uni). Si le moindre élément semble
inhabituel ou suspect, des équipes de 15 à 20 personnes montent à bord pour
vérifier les documents et la cargaison. Sinon, les personnels OTAN peuvent
aussi communiquer ces informations aux autorités de police compétentes à
l’escale suivante du navire. Le navire suspect est alors suivi jusqu’à ce qu’une
autorité appropriée prenne les mesures nécessaires, ou jusqu’à ce qu’il entre
dans les eaux territoriales d’un pays. Des centaines de navires marchands
ont été inspectés ; des milliers d’autres ont été interrogés à la radio.
Cette opération a apporté des avantages inattendus.
Bien que son mandat soit limité à la dissuasion et à la détection des acti-
vités en rapport avec le terrorisme, l’opération Active Endeavour a eu un
effet tangible sur la sécurité et la stabilité en Méditerranée, ce qui s’est avéré
bénéfique pour les activités commerciales et économiques.
Les navires et les hélicoptères de l’OTAN sont également intervenus à plu-
sieurs reprises pour porter secours à des civils bloqués sur des plates-formes
pétrolières ou des navires en perdition. C’est ainsi qu’en décembre 2001, 84
ouvriers ont été évacués d’une plate forme en proie à des vents violents et
à une mer démontée. En janvier 2002, des femmes et des enfants ont été
hélitreuillés d’un navire en détresse qui transportait quelque 250 réfugiés, le
personnel de l’OTAN prêtant également main-forte pour réparer la coque
endommagée.
L’opération Active Endeavour a servi de cadre au volet maritime de l’aide
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suspects. Cette opération permet en outre à l’OTAN de renforcer ses rela-
tions avec les pays partenaires, en particulier avec ceux qui participent au
Dialogue méditerranéen.
Il est essentiel pour la sécurité de l’OTAN de maintenir ouvertes les routes
maritimes commerciales très fréquentées de la Méditerranée et de les pro-
téger.
Rien qu’en termes d’énergie, quelque 65 % du pétrole et du gaz naturel
consommés en Europe occidentale transitent chaque année par la Médi-
terranée, et d’importants pipelines relient la Libye à l’Italie et le Maroc à
l’Espagne. C’est pourquoi les navires de l’OTAN procèdent, de manière sys-
tématique, à des reconnaissances préalables des routes maritimes dans les
goulets d’étranglement ainsi que dans les passages et les ports importants de
l’ensemble du bassin méditerranéen.
Depuis avril 2003, l’OTAN visite systématiquement les navires suspects.
Ces visites coopératives se déroulent avec l’accord du capitaine du navire
visité, et en accord avec le droit international.
Concrètement, les navires marchands traversant la Méditerranée orientale
peuvent être interpellés par des unités navales de l’OTAN qui patrouillent
dans ces eaux, afin de préciser leur identité et leur activité. Les informations
obtenues sont ensuite transmises à la fois au Commandant de composante
maritime alliée de Naples (Italie), et au Centre OTAN pour la navigation
commerciale, à Northwood (Royaume-uni). Si le moindre élément semble
inhabituel ou suspect, des équipes de 15 à 20 personnes montent à bord pour
vérifier les documents et la cargaison. Sinon, les personnels OTAN peuvent
aussi communiquer ces informations aux autorités de police compétentes à
l’escale suivante du navire. Le navire suspect est alors suivi jusqu’à ce qu’une
autorité appropriée prenne les mesures nécessaires, ou jusqu’à ce qu’il entre
dans les eaux territoriales d’un pays. Des centaines de navires marchands
ont été inspectés ; des milliers d’autres ont été interrogés à la radio.
Cette opération a apporté des avantages inattendus.
Bien que son mandat soit limité à la dissuasion et à la détection des acti-
vités en rapport avec le terrorisme, l’opération Active Endeavour a eu un
effet tangible sur la sécurité et la stabilité en Méditerranée, ce qui s’est avéré
bénéfique pour les activités commerciales et économiques.
Les navires et les hélicoptères de l’OTAN sont également intervenus à plu-
sieurs reprises pour porter secours à des civils bloqués sur des plates-formes
pétrolières ou des navires en perdition. C’est ainsi qu’en décembre 2001, 84
ouvriers ont été évacués d’une plate forme en proie à des vents violents et
à une mer démontée. En janvier 2002, des femmes et des enfants ont été
hélitreuillés d’un navire en détresse qui transportait quelque 250 réfugiés, le
personnel de l’OTAN prêtant également main-forte pour réparer la coque
endommagée.
L’opération Active Endeavour a servi de cadre au volet maritime de l’aide
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