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Revue de l’Institut du Monde et du Développement | 61
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Elles ont en particulier été initiées en 2002 à Monterrey où la Conférence inter-
nationale a permis d’insister sur la nécessité de mobiliser les ressources finan-
cières nationales au service du développement ou autrement dit d’instaurer, dans
chaque pays, les conditions requises pour mobiliser à la fois les fonds publics et
privés au service du financement des infrastructures de base essentielles à la
population.
Lors de cette conférence, il était déjà également rappelé la nécessité de favoriser
la transparence financière pour attirer et accroître les flux internationaux de capi-
taux privés et inciter les entreprises étrangères à investir. Il était également rap-
pelé le rôle « vital » de l’aide publique internationale, celle-ci devant venir en
complément d’autres sources de financement du développement, en particulier
dans les pays qui sont le moins en mesure d’attirer les investisseurs directs pri-
vés.
La Conférence insistait d’une part, sur la nécessité pour les pays développés de
consacrer 0,7 % de leur produit national brut (PNB) à l’aide publique au déve-
loppement et d’affecter une part de 0,15 % à 0,20 % aux pays les moins avan-
cés ; d’autre part sur le partenariat nécessaire entre les pays bénéficiaires et les
pays donateurs. Il était également rappelé que l’efficacité de l’aide suppose pour
les pays donateurs de reconnaître le rôle des autorités nationales dans la concep-
tion et l’exécution des plans de développement et pour les pays bénéficiaires, de
mener des politiques saines et de favoriser la bonne gouvernance des politiques
publiques de développement.
Le Consensus de Monterrey et les différents axes proposés à l’époque ont été
confirmés en 2008 à Doha, les signataires reconnaissant toutefois une mise en
œuvre plus difficile des orientations envisagées initialement du fait notamment
5
de la dégradation de la conjoncture internationale depuis 2002 . Cette conférence
fut l’occasion de rappeler la nécessité de poursuivre les avancées réalisées sur la
période, notamment à destination des pays les plus fragilisés. Elle a également
permis de prendre acte des progrès considérables accomplis depuis le Consensus
de Monterrey sur les sources innovantes de financements volontaires du déve-
loppement.
Comme nous le verrons, ces réflexions se poursuivent aujourd’hui, notamment
sur la question de l’introduction des financements innovants. En effet, le sommet
de New York de septembre 2010 a réaffirmé dans leur totalité le Consensus de
Monterrey et la Déclaration de Doha en soulignant que « la mobilisation de res-
sources financières et leur utilisation efficace aux fins du développement sont au
cœur du partenariat mondial pour le développement, en particulier pour la réali-
4 Sur ce point, cf. ONU, Rapport de la Conférence internationale sur le financement du
développement, Monterrey (Mexique), 18-22 mars 2002.
5 Cf. ONU, Déclaration de Doha sur le financement du développement. Document final de la
Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, chargé d’examiner la mise
en œuvre du Consensus de Monterrey.
RIMD – n o 2 – 2011
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Elles ont en particulier été initiées en 2002 à Monterrey où la Conférence inter-
nationale a permis d’insister sur la nécessité de mobiliser les ressources finan-
cières nationales au service du développement ou autrement dit d’instaurer, dans
chaque pays, les conditions requises pour mobiliser à la fois les fonds publics et
privés au service du financement des infrastructures de base essentielles à la
population.
Lors de cette conférence, il était déjà également rappelé la nécessité de favoriser
la transparence financière pour attirer et accroître les flux internationaux de capi-
taux privés et inciter les entreprises étrangères à investir. Il était également rap-
pelé le rôle « vital » de l’aide publique internationale, celle-ci devant venir en
complément d’autres sources de financement du développement, en particulier
dans les pays qui sont le moins en mesure d’attirer les investisseurs directs pri-
vés.
La Conférence insistait d’une part, sur la nécessité pour les pays développés de
consacrer 0,7 % de leur produit national brut (PNB) à l’aide publique au déve-
loppement et d’affecter une part de 0,15 % à 0,20 % aux pays les moins avan-
cés ; d’autre part sur le partenariat nécessaire entre les pays bénéficiaires et les
pays donateurs. Il était également rappelé que l’efficacité de l’aide suppose pour
les pays donateurs de reconnaître le rôle des autorités nationales dans la concep-
tion et l’exécution des plans de développement et pour les pays bénéficiaires, de
mener des politiques saines et de favoriser la bonne gouvernance des politiques
publiques de développement.
Le Consensus de Monterrey et les différents axes proposés à l’époque ont été
confirmés en 2008 à Doha, les signataires reconnaissant toutefois une mise en
œuvre plus difficile des orientations envisagées initialement du fait notamment
5
de la dégradation de la conjoncture internationale depuis 2002 . Cette conférence
fut l’occasion de rappeler la nécessité de poursuivre les avancées réalisées sur la
période, notamment à destination des pays les plus fragilisés. Elle a également
permis de prendre acte des progrès considérables accomplis depuis le Consensus
de Monterrey sur les sources innovantes de financements volontaires du déve-
loppement.
Comme nous le verrons, ces réflexions se poursuivent aujourd’hui, notamment
sur la question de l’introduction des financements innovants. En effet, le sommet
de New York de septembre 2010 a réaffirmé dans leur totalité le Consensus de
Monterrey et la Déclaration de Doha en soulignant que « la mobilisation de res-
sources financières et leur utilisation efficace aux fins du développement sont au
cœur du partenariat mondial pour le développement, en particulier pour la réali-
4 Sur ce point, cf. ONU, Rapport de la Conférence internationale sur le financement du
développement, Monterrey (Mexique), 18-22 mars 2002.
5 Cf. ONU, Déclaration de Doha sur le financement du développement. Document final de la
Conférence internationale de suivi sur le financement du développement, chargé d’examiner la mise
en œuvre du Consensus de Monterrey.
RIMD – n o 2 – 2011

