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60 | Le financement et la modernisation des administrations
b) Le poids des contraintes financières
En second lieu, la nécessité de repenser le développement résulte d’un contexte
de crise des finances publiques. Dans cet environnement, la problématique de la
modernisation des administrations et de la réforme des finances publiques est
une préoccupation partagée au niveau international. Réformer les finances pu-
bliques et moderniser les administrations sont donc des priorités tant pour les
pays développés que pour les pays en développement. Pour les uns, comme pour
les autres, il s’agit de trouver de nouvelles ressources pour financer les services
publics et dégager des marges de manœuvre grâce à la modernisation des admi-
nistrations publiques.
Certes, ces problématiques n’ont pas la même ampleur dans les pays développés
et dans les pays en développement, mais elles se posent avec acuité dans les deux
cas. La dernière crise financière n’a fait que confirmer cette tendance qui était
largement engagée auparavant.
Dans cette même perspective, la question de raréfaction des ressources publiques
incite les États, dans leur ensemble, à rechercher des alternatives aux finance-
ments traditionnels. Cette question revêt des enjeux majeurs à l’heure où la crise
des finances publiques a conduit certains pays au bord de la faillite en raison de
l’importance de leur dette. Pourtant, il n’est pas envisageable de mettre entre
parenthèses l’aide accordée aux pays émergents.
Cependant, ce contexte de crise financière conduit à une autre approche de
l’aide. Les États qui fournissent cette aide sont contraints d’introduire des cri-
tères de conditionnalité et de responsabilisation.
En outre, le passage à une culture de résultats à l’échelle mondiale impacte éga-
lement les aides accordées. Les pays donateurs sont eux-mêmes confrontés à
l’impératif de performance de leurs dépenses et doivent à leur tour rendre des
comptes au niveau national sur les actions qu’ils mènent à l’étranger. Par consé-
quent, les pays qui accordent de l’aide sont plus exigeants à l’égard des pays
bénéficiaires. Cela se traduit notamment par une attention accrue à l’égard des
projets financés.
L’ensemble de ces éléments contribue à renouveler l’approche de l’aide. Cette
situation suscite une interrogation essentielle : celle de savoir si les outils tradi-
tionnels du développement sont adaptés aux évolutions en cours.
B. Une adaptation en cours des outils du développement
Partant du constat que les outils traditionnels du développement étaient inadaptés
ou insuffisamment adaptés, des évolutions sont en cours.
En ce qui concerne le financement, des réflexions prennent forme pour parvenir
à mieux financer les politiques de développement.
RIMD – n o 2 – 2011
b) Le poids des contraintes financières
En second lieu, la nécessité de repenser le développement résulte d’un contexte
de crise des finances publiques. Dans cet environnement, la problématique de la
modernisation des administrations et de la réforme des finances publiques est
une préoccupation partagée au niveau international. Réformer les finances pu-
bliques et moderniser les administrations sont donc des priorités tant pour les
pays développés que pour les pays en développement. Pour les uns, comme pour
les autres, il s’agit de trouver de nouvelles ressources pour financer les services
publics et dégager des marges de manœuvre grâce à la modernisation des admi-
nistrations publiques.
Certes, ces problématiques n’ont pas la même ampleur dans les pays développés
et dans les pays en développement, mais elles se posent avec acuité dans les deux
cas. La dernière crise financière n’a fait que confirmer cette tendance qui était
largement engagée auparavant.
Dans cette même perspective, la question de raréfaction des ressources publiques
incite les États, dans leur ensemble, à rechercher des alternatives aux finance-
ments traditionnels. Cette question revêt des enjeux majeurs à l’heure où la crise
des finances publiques a conduit certains pays au bord de la faillite en raison de
l’importance de leur dette. Pourtant, il n’est pas envisageable de mettre entre
parenthèses l’aide accordée aux pays émergents.
Cependant, ce contexte de crise financière conduit à une autre approche de
l’aide. Les États qui fournissent cette aide sont contraints d’introduire des cri-
tères de conditionnalité et de responsabilisation.
En outre, le passage à une culture de résultats à l’échelle mondiale impacte éga-
lement les aides accordées. Les pays donateurs sont eux-mêmes confrontés à
l’impératif de performance de leurs dépenses et doivent à leur tour rendre des
comptes au niveau national sur les actions qu’ils mènent à l’étranger. Par consé-
quent, les pays qui accordent de l’aide sont plus exigeants à l’égard des pays
bénéficiaires. Cela se traduit notamment par une attention accrue à l’égard des
projets financés.
L’ensemble de ces éléments contribue à renouveler l’approche de l’aide. Cette
situation suscite une interrogation essentielle : celle de savoir si les outils tradi-
tionnels du développement sont adaptés aux évolutions en cours.
B. Une adaptation en cours des outils du développement
Partant du constat que les outils traditionnels du développement étaient inadaptés
ou insuffisamment adaptés, des évolutions sont en cours.
En ce qui concerne le financement, des réflexions prennent forme pour parvenir
à mieux financer les politiques de développement.
RIMD – n o 2 – 2011

