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100 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
1) La presse et les messageries conviviales
La presse, après une période d’hostilité, va s’approprier le Minitel et déve-
lopper des sites d’information en ligne. Dans le cadre de l’expérimentation
Télétel 3V, un groupement de presse, le Comité technique intersyndical de
recherche (CTIR) de la presse française, qui regroupe quatre syndicats, soit
quatre-vingt-seize titres de la presse française, propose le Journal électro-
nique français (JEF). Le but de celui-ci est de tester la plus large palette
possible de produits télématiques de presse.
De son côté, Le Parisien libéré, bien que faisant aussi partie du CTIR, déve-
loppe sa propre application, car l’expérience Télétel 3V a lieu sur sa zone
d’influence. Les deux journaux électroniques suivent à peu près la même
évolution ; ils font partie des services les plus consultés.
une première messagerie sera créée pour échanger des messages privés.
La direction des affaires commerciales et télématiques (DACT) de la DGT
considère que cette messagerie n’est qu’un gadget ludique et envisage de la
fermer, elle y renonce sous la pression des usagers. La première messagerie
grand public, MESPL, sera créée au printemps 1985 par deux anciens de
Télétel 3V pour le Parisien libéré. À Strasbourg, ce sera GRETEL à l’initia-
tive des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Lors de la création de la facturation Kiosque, cette facturation sera réservée
aux services de presse. Elle sera ensuite ouverte à tous les services, en 1987,
entraînant la création des services de messagerie rose qui ne seront plus
liés à un organe de presse. La publicité faite pour ces messageries ou pour
les sites de rencontre va indirectement favoriser la propagation du Minitel.
2) Les services bancaires et le commerce électronique
Dès l’expérience télétel 3V, les banques ont été associées à l’expérimenta-
tion et proposé des services de consultation des comptes bancaires en ligne.
Progressivement toutes les banques vont proposer de tels services. Ces ser-
vices accessibles via le 3614, feront l’objet d’un abonnement, abonnement
justifié par la nécessité de s’inscrire pour obtenir un identifiant et un mot
de passe nécessaires à l’accès aux données. Toutes les banques vont offrir de
tels services, services qui coexisteront lors de la généralisation d’Internet.
Ce service de consultation des comptes bancaires sera cité en 1997 par
Jacques Chirac, Président de la République : « Aujourd’hui, un boulan-
ger qui vit à Aubervilliers sait exactement comment vérifier ses relevés de
compte sur le Minitel. Peut-on dire la même chose d’un boulanger à New
9
york ? »
Des services associés à la bourse verront le jour : cours du CAC40, cours
9 Cité par Hugh Schofield dans l’article « Minitel : The rise and fall of the France-wibe web »,
BBC News magazine du 27 juin 2012 à http://www.bbc.co.uk/news/magazine-18610692,
consulté le 20 septembre 2012.
o
RIMD–n 4–2013
1) La presse et les messageries conviviales
La presse, après une période d’hostilité, va s’approprier le Minitel et déve-
lopper des sites d’information en ligne. Dans le cadre de l’expérimentation
Télétel 3V, un groupement de presse, le Comité technique intersyndical de
recherche (CTIR) de la presse française, qui regroupe quatre syndicats, soit
quatre-vingt-seize titres de la presse française, propose le Journal électro-
nique français (JEF). Le but de celui-ci est de tester la plus large palette
possible de produits télématiques de presse.
De son côté, Le Parisien libéré, bien que faisant aussi partie du CTIR, déve-
loppe sa propre application, car l’expérience Télétel 3V a lieu sur sa zone
d’influence. Les deux journaux électroniques suivent à peu près la même
évolution ; ils font partie des services les plus consultés.
une première messagerie sera créée pour échanger des messages privés.
La direction des affaires commerciales et télématiques (DACT) de la DGT
considère que cette messagerie n’est qu’un gadget ludique et envisage de la
fermer, elle y renonce sous la pression des usagers. La première messagerie
grand public, MESPL, sera créée au printemps 1985 par deux anciens de
Télétel 3V pour le Parisien libéré. À Strasbourg, ce sera GRETEL à l’initia-
tive des Dernières Nouvelles d’Alsace.
Lors de la création de la facturation Kiosque, cette facturation sera réservée
aux services de presse. Elle sera ensuite ouverte à tous les services, en 1987,
entraînant la création des services de messagerie rose qui ne seront plus
liés à un organe de presse. La publicité faite pour ces messageries ou pour
les sites de rencontre va indirectement favoriser la propagation du Minitel.
2) Les services bancaires et le commerce électronique
Dès l’expérience télétel 3V, les banques ont été associées à l’expérimenta-
tion et proposé des services de consultation des comptes bancaires en ligne.
Progressivement toutes les banques vont proposer de tels services. Ces ser-
vices accessibles via le 3614, feront l’objet d’un abonnement, abonnement
justifié par la nécessité de s’inscrire pour obtenir un identifiant et un mot
de passe nécessaires à l’accès aux données. Toutes les banques vont offrir de
tels services, services qui coexisteront lors de la généralisation d’Internet.
Ce service de consultation des comptes bancaires sera cité en 1997 par
Jacques Chirac, Président de la République : « Aujourd’hui, un boulan-
ger qui vit à Aubervilliers sait exactement comment vérifier ses relevés de
compte sur le Minitel. Peut-on dire la même chose d’un boulanger à New
9
york ? »
Des services associés à la bourse verront le jour : cours du CAC40, cours
9 Cité par Hugh Schofield dans l’article « Minitel : The rise and fall of the France-wibe web »,
BBC News magazine du 27 juin 2012 à http://www.bbc.co.uk/news/magazine-18610692,
consulté le 20 septembre 2012.
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RIMD–n 4–2013
