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102 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
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choix d’orientation avec les opérations RAVEL en lycée et EVE en collège.
Les inscriptions aux examens de l’éducation nationale se font encore exclu-
sivement sur Minitel à la fin des années 2000 ! En 2001, les inscriptions
à certains examens de recrutement professionnel des professeurs peuvent
être réalisées via Minitel ou Internet. Mais en 2002, les préinscriptions aux
11
écoles normales supérieures sont effectuées par Minitel (3615 code GCP) .
Les résultats aux examens sont disponibles sur Minitel, parfois exclusive-
12
ment sur Minitel pour les BTS et autres DPECF ou DECF , alors même que
les étudiants ne disposent d’accès Minitel que dans les bureaux de poste ou
les établissements scolaires.
L’éducation nationale bascule progressivement sur Internet, mais main-
tient pendant quelques années le double accès Minitel et Internet pour son
administration électronique, peut-être consciente du sous-équipement en
micro-ordinateurs avec modems dans les établissements scolaires et uni-
versitaires.
B) Le Minitel et Internet
Le Minitel et Internet vont coexister pendant plus de dix ans. Le Minitel
a-t-il, comme l’ont affirmé certains, ralenti le développement de l’Internet
en France ? Faut-il rechercher d’autres raisons au retard apparent à la péné-
tration d’Internet en France ?
1) Le Minitel : un frein et une initiation à Internet
a) Le Minitel et la micro-informatique
En 1997, dans son discours d’Hourtin, M. Lionel Jospin, Premier ministre,
constate que : « Là où il a fallu dix ans pour qu’émergent les 25 000 ser-
veurs Minitel, il se créé près de 100 000 sites Internet chaque mois dans le
monde. » Il poursuit : « Mais, nous le savons, le Minitel, réseau uniquement
national, est limité technologiquement, et risque de constituer progressi-
vement un frein au développement des applications nouvelles et promet-
teuses des technologies de l’information. » Il en conclut que la France doit
migrer du Minitel à Internet.
La même année, France Télécom tente de lancer un nouveau terminal per-
mettant un accès à Télétel et à Internet. Cette tentative restera confiden-
tielle.
Des programmes d’émulation du Minitel sont disponibles sur PC, ils per-
10 RAVEL : recensement automatisé des vœux des élèves.
11 écoles Normales Supérieures, Inscriptions aux concours d’entrée aux ENS – session 2002,
NOR : MENS0102705V, avis du 11-12-2001, ministère de l’éducation nationale.
12 BTS Brevet de Technicien Supérieur, DPECF Diplôme préparatoire aux études comp-
tables et financières, DECF Diplôme d’études comptables et financières.
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RIMD–n 4–2013
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choix d’orientation avec les opérations RAVEL en lycée et EVE en collège.
Les inscriptions aux examens de l’éducation nationale se font encore exclu-
sivement sur Minitel à la fin des années 2000 ! En 2001, les inscriptions
à certains examens de recrutement professionnel des professeurs peuvent
être réalisées via Minitel ou Internet. Mais en 2002, les préinscriptions aux
11
écoles normales supérieures sont effectuées par Minitel (3615 code GCP) .
Les résultats aux examens sont disponibles sur Minitel, parfois exclusive-
12
ment sur Minitel pour les BTS et autres DPECF ou DECF , alors même que
les étudiants ne disposent d’accès Minitel que dans les bureaux de poste ou
les établissements scolaires.
L’éducation nationale bascule progressivement sur Internet, mais main-
tient pendant quelques années le double accès Minitel et Internet pour son
administration électronique, peut-être consciente du sous-équipement en
micro-ordinateurs avec modems dans les établissements scolaires et uni-
versitaires.
B) Le Minitel et Internet
Le Minitel et Internet vont coexister pendant plus de dix ans. Le Minitel
a-t-il, comme l’ont affirmé certains, ralenti le développement de l’Internet
en France ? Faut-il rechercher d’autres raisons au retard apparent à la péné-
tration d’Internet en France ?
1) Le Minitel : un frein et une initiation à Internet
a) Le Minitel et la micro-informatique
En 1997, dans son discours d’Hourtin, M. Lionel Jospin, Premier ministre,
constate que : « Là où il a fallu dix ans pour qu’émergent les 25 000 ser-
veurs Minitel, il se créé près de 100 000 sites Internet chaque mois dans le
monde. » Il poursuit : « Mais, nous le savons, le Minitel, réseau uniquement
national, est limité technologiquement, et risque de constituer progressi-
vement un frein au développement des applications nouvelles et promet-
teuses des technologies de l’information. » Il en conclut que la France doit
migrer du Minitel à Internet.
La même année, France Télécom tente de lancer un nouveau terminal per-
mettant un accès à Télétel et à Internet. Cette tentative restera confiden-
tielle.
Des programmes d’émulation du Minitel sont disponibles sur PC, ils per-
10 RAVEL : recensement automatisé des vœux des élèves.
11 écoles Normales Supérieures, Inscriptions aux concours d’entrée aux ENS – session 2002,
NOR : MENS0102705V, avis du 11-12-2001, ministère de l’éducation nationale.
12 BTS Brevet de Technicien Supérieur, DPECF Diplôme préparatoire aux études comp-
tables et financières, DECF Diplôme d’études comptables et financières.
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RIMD–n 4–2013
