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106 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
Son démarrage est plus rapide que celui d’un PC, et il fonctionne dans les
zones blanches où l’ADSL n’est pas accessible. Le Minitel et ses services ont
été les premiers outils numériques interactifs à pénétrer dans bon nombre
de fermes. Ils ont permis d’initier et de former bon nombre d’agriculteurs
et de techniciens.
2) La fin d’une expérience trentenaire
Le 30 juin 2012, France Télécom arrête le réseau télétel, c’est-à-dire Trans-
pac, un réseau centralisé, contrôlé par une administration unique.
Le Minitel n’a pas été la seule tentative de réseau télématique dans le monde
avant le développement d’Internet. Prestel au Royaume-uni ou Bildsch-
irmtext en Allemagne ont aussi tenté de convertir le grand public, sans suc-
cès. Seul le Minitel en France a su conquérir le grand public avec 9 millions
de terminaux en 2000. Sa diffusion gratuite cachait un coût élevé masqué
par une facturation bimestrielle au travers de la facture du téléphone, noyée
avec le coût des communications téléphoniques.
La presse étrangère rend hommage au Minitel à l’occasion de son arrêt.
Pour Time, « le Minitel a fait de la navigation en ligne un moment quo-
tidien de la vie française, à une époque où peu de gens entendaient parler
du World Wide Web ». La boîte beige ou grise symbolise la transformation
d’un pays, passé d’un état de sous-développement dans les techniques de
l’information et de la communication, à un statut de pionnier à la pointe de
la technologie.
Le Minitel est aussi une histoire politique. Le système est né avec l’idée de
faire de la France un pays indépendant, technologiquement parlant.
Le Minitel a vécu en plaçant l’intelligence dans le réseau. Internet a, quant à
lui, placé l’intelligence aux extrémités du réseau. Mais, alors que le Minitel
s’arrête, avec Google, Internet transfère une partie de son intelligence dans
les moteurs de recherche, rejoignant ainsi, partiellement la philosophie du
Minitel, un réseau centralisé où tous les ordinateurs se connectent au même
serveur pour accéder aux informations.
o
RIMD–n 4–2013
Son démarrage est plus rapide que celui d’un PC, et il fonctionne dans les
zones blanches où l’ADSL n’est pas accessible. Le Minitel et ses services ont
été les premiers outils numériques interactifs à pénétrer dans bon nombre
de fermes. Ils ont permis d’initier et de former bon nombre d’agriculteurs
et de techniciens.
2) La fin d’une expérience trentenaire
Le 30 juin 2012, France Télécom arrête le réseau télétel, c’est-à-dire Trans-
pac, un réseau centralisé, contrôlé par une administration unique.
Le Minitel n’a pas été la seule tentative de réseau télématique dans le monde
avant le développement d’Internet. Prestel au Royaume-uni ou Bildsch-
irmtext en Allemagne ont aussi tenté de convertir le grand public, sans suc-
cès. Seul le Minitel en France a su conquérir le grand public avec 9 millions
de terminaux en 2000. Sa diffusion gratuite cachait un coût élevé masqué
par une facturation bimestrielle au travers de la facture du téléphone, noyée
avec le coût des communications téléphoniques.
La presse étrangère rend hommage au Minitel à l’occasion de son arrêt.
Pour Time, « le Minitel a fait de la navigation en ligne un moment quo-
tidien de la vie française, à une époque où peu de gens entendaient parler
du World Wide Web ». La boîte beige ou grise symbolise la transformation
d’un pays, passé d’un état de sous-développement dans les techniques de
l’information et de la communication, à un statut de pionnier à la pointe de
la technologie.
Le Minitel est aussi une histoire politique. Le système est né avec l’idée de
faire de la France un pays indépendant, technologiquement parlant.
Le Minitel a vécu en plaçant l’intelligence dans le réseau. Internet a, quant à
lui, placé l’intelligence aux extrémités du réseau. Mais, alors que le Minitel
s’arrête, avec Google, Internet transfère une partie de son intelligence dans
les moteurs de recherche, rejoignant ainsi, partiellement la philosophie du
Minitel, un réseau centralisé où tous les ordinateurs se connectent au même
serveur pour accéder aux informations.
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RIMD–n 4–2013
