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52 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
§ 1 – Les caractéristiques d’une modernité consécutive à l’administration
numérique
À l’instar de tout processus visant à la mise en place d’une administration
numérique, l’administration française est passée d’une administration pa-
pier à une administration multisupport, également plus ouverte (A). Il en
résulte que, à l’instar des autres pays qui se sont engagés dans un processus
similaire, l’administration française est désormais plus interactive et davan-
tage au service de l’usager. Dès lors, il n’est pas surprenant que la numérisa-
tion de l’administration française s’inscrive dans une perspective plus large
de réforme de l’état. La démarche française est là encore très proche de
celle qui a pu être constatée dans les autres pays précurseurs dans la mise
en place d’une administration numérique (B).
A) Une administration multisupport au service d’un gouvernement
ouvert
Il est généralement admis que les administrations publiques commencent
leurs « voyages vers l’e-gouvernement » en publiant des informations sta-
tiques sur l’Internet et en établissant une présence connectée, le plus souvent
avec l’espoir que ce processus augmentera la qualité, l’efficacité et l’efficience
1
de l’organisation . Ce processus est ensuite généralisé dans un deuxième
temps de telle sorte que l’administration papier entame un mouvement
de dématérialisation de ces procédures pour devenir une administration
électronique. L’objectif est notamment d’accroître la performance des ser-
vices publics aux usagers. Cependant, si l’administration électronique est le
plus souvent tournée vers l’usager, qu’il soit particulier ou entreprise, elle
concerne également les agents publics eux-mêmes qui sont au cœur de ce
processus puisqu’ils constituent les premiers acteurs de la mise en œuvre
des réformes.
Récemment, une troisième étape s’est ajoutée à ce « voyage », l’objectif étant
de passer d’une administration électronique, qui repose sur la mise en
ligne des documents administratifs et la dématérialisation des procédures,
à une administration numérique qui implique une utilisation de tous les
médias pour une plus grande interaction non seulement entre les adminis-
trations publiques et les usagers, mais également entre les agents publics
eux-mêmes. Cette administration numérique a pour vocation de renfor-
cer l’efficacité des services publics. Elle se traduit notamment par l’existence
de blogs et de chats permettant tant aux usagers qu’aux agents publics de
2
s’exprimer ou de solliciter de l’assistance, mais aussi de se former en ligne .
1 J. Melitski, The World of E-government and E-governance, 2001 ; cite par Z. Fang, “E-Gov-
ernment in Digital Era: Concept, Practice, and Development”, International Journal of The
Computer, The Internet and Management, Vol. 10, n° 2, 2002.
2 Cf. Gazette de service public.fr, n ° 28, La documentation française, 2007.
o
RIMD–n 4–2013
§ 1 – Les caractéristiques d’une modernité consécutive à l’administration
numérique
À l’instar de tout processus visant à la mise en place d’une administration
numérique, l’administration française est passée d’une administration pa-
pier à une administration multisupport, également plus ouverte (A). Il en
résulte que, à l’instar des autres pays qui se sont engagés dans un processus
similaire, l’administration française est désormais plus interactive et davan-
tage au service de l’usager. Dès lors, il n’est pas surprenant que la numérisa-
tion de l’administration française s’inscrive dans une perspective plus large
de réforme de l’état. La démarche française est là encore très proche de
celle qui a pu être constatée dans les autres pays précurseurs dans la mise
en place d’une administration numérique (B).
A) Une administration multisupport au service d’un gouvernement
ouvert
Il est généralement admis que les administrations publiques commencent
leurs « voyages vers l’e-gouvernement » en publiant des informations sta-
tiques sur l’Internet et en établissant une présence connectée, le plus souvent
avec l’espoir que ce processus augmentera la qualité, l’efficacité et l’efficience
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de l’organisation . Ce processus est ensuite généralisé dans un deuxième
temps de telle sorte que l’administration papier entame un mouvement
de dématérialisation de ces procédures pour devenir une administration
électronique. L’objectif est notamment d’accroître la performance des ser-
vices publics aux usagers. Cependant, si l’administration électronique est le
plus souvent tournée vers l’usager, qu’il soit particulier ou entreprise, elle
concerne également les agents publics eux-mêmes qui sont au cœur de ce
processus puisqu’ils constituent les premiers acteurs de la mise en œuvre
des réformes.
Récemment, une troisième étape s’est ajoutée à ce « voyage », l’objectif étant
de passer d’une administration électronique, qui repose sur la mise en
ligne des documents administratifs et la dématérialisation des procédures,
à une administration numérique qui implique une utilisation de tous les
médias pour une plus grande interaction non seulement entre les adminis-
trations publiques et les usagers, mais également entre les agents publics
eux-mêmes. Cette administration numérique a pour vocation de renfor-
cer l’efficacité des services publics. Elle se traduit notamment par l’existence
de blogs et de chats permettant tant aux usagers qu’aux agents publics de
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s’exprimer ou de solliciter de l’assistance, mais aussi de se former en ligne .
1 J. Melitski, The World of E-government and E-governance, 2001 ; cite par Z. Fang, “E-Gov-
ernment in Digital Era: Concept, Practice, and Development”, International Journal of The
Computer, The Internet and Management, Vol. 10, n° 2, 2002.
2 Cf. Gazette de service public.fr, n ° 28, La documentation française, 2007.
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