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R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
tion de la gouvernance publique se traduit également souvent par un ren-
forcement de la transparence et un accroissement de la participation et de
l’interaction citoyennes dans le débat public. L’objectif est au final de parve-
nir à un gouvernement plus ouvert (open government), qui se caractérise
justement par ces trois caractéristiques (transparence, participation, colla-
boration). Il en résulte donc une amélioration notable qui vise l’ensemble
de la sphère publique, mais qui profite également, par ricochet, au secteur
privé.
À l’opposé, se situe la notion d’administration électronique, voire désormais
d’administration numérique. Plus restrictive, cette conception vise l’en-
semble des activités de l’administration qui sont organisées par le biais des
communications numériques entre tous les niveaux de l’administration, les
agents publics et les usagers, qu’ils soient particuliers ou entreprises. Ainsi
défini, ce concept s’intéresse uniquement aux processus de transformation
de l’administration publique et de mise en œuvre des services qu’elle pro-
pose grâce aux échanges numériques.
Entre ces deux extrêmes, se trouve la notion d’e-government.
Celle-ci n’envisage pas uniquement des échanges numériques de l’adminis-
tration, mais traite aussi de questions fondamentales comme la démocra-
tie. En effet, le concept d’e-government appréhende non seulement, comme
celui d’administration numérique, les rapports entre les administrations
publiques et les usagers (administration/usagers), entre les administra-
tions et les agents publics (administration/agents publics) ou encore entre
les administrations elles-mêmes (administration/administration). Mais ce
concept comprend aussi, à la différence de celui d’administration numé-
rique, les relations entre l’administration et les citoyens (administration/
citoyens).
L’e-government ne s’assimile pas davantage à la notion de gouvernance
numérique précisément parce qu’il se limite aux questions ayant trait aux
processus de gouvernement et non à la gouvernance. Peut-être, la notion
d’e-government renvoie-t-elle à une dimension plus juridique que celle de
gouvernance numérique qui, quant à elle, recouvre aussi une dimension de
science politique et de management public.
Ces concepts définis, il importe de préciser que l’analyse présentée dans le
cadre de cet article fera uniquement référence à la notion d’administration
numérique, ainsi qu’à celle d’administration électronique qui l’a précédée.
L’étude envisage donc le modèle français de l’administration numérique
au regard de sa conception restrictive. Plus précisément, l’objectif est de
démontrer que s’il existe des caractéristiques communes entre la réforme
conduite en France et celle menée dans d’autres pays, le projet français d’ad-
ministration numérique présente néanmoins des spécificités qui justifient
que celui-ci soit considéré comme un modèle.
o
RIMD–n 4–2013
R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
tion de la gouvernance publique se traduit également souvent par un ren-
forcement de la transparence et un accroissement de la participation et de
l’interaction citoyennes dans le débat public. L’objectif est au final de parve-
nir à un gouvernement plus ouvert (open government), qui se caractérise
justement par ces trois caractéristiques (transparence, participation, colla-
boration). Il en résulte donc une amélioration notable qui vise l’ensemble
de la sphère publique, mais qui profite également, par ricochet, au secteur
privé.
À l’opposé, se situe la notion d’administration électronique, voire désormais
d’administration numérique. Plus restrictive, cette conception vise l’en-
semble des activités de l’administration qui sont organisées par le biais des
communications numériques entre tous les niveaux de l’administration, les
agents publics et les usagers, qu’ils soient particuliers ou entreprises. Ainsi
défini, ce concept s’intéresse uniquement aux processus de transformation
de l’administration publique et de mise en œuvre des services qu’elle pro-
pose grâce aux échanges numériques.
Entre ces deux extrêmes, se trouve la notion d’e-government.
Celle-ci n’envisage pas uniquement des échanges numériques de l’adminis-
tration, mais traite aussi de questions fondamentales comme la démocra-
tie. En effet, le concept d’e-government appréhende non seulement, comme
celui d’administration numérique, les rapports entre les administrations
publiques et les usagers (administration/usagers), entre les administra-
tions et les agents publics (administration/agents publics) ou encore entre
les administrations elles-mêmes (administration/administration). Mais ce
concept comprend aussi, à la différence de celui d’administration numé-
rique, les relations entre l’administration et les citoyens (administration/
citoyens).
L’e-government ne s’assimile pas davantage à la notion de gouvernance
numérique précisément parce qu’il se limite aux questions ayant trait aux
processus de gouvernement et non à la gouvernance. Peut-être, la notion
d’e-government renvoie-t-elle à une dimension plus juridique que celle de
gouvernance numérique qui, quant à elle, recouvre aussi une dimension de
science politique et de management public.
Ces concepts définis, il importe de préciser que l’analyse présentée dans le
cadre de cet article fera uniquement référence à la notion d’administration
numérique, ainsi qu’à celle d’administration électronique qui l’a précédée.
L’étude envisage donc le modèle français de l’administration numérique
au regard de sa conception restrictive. Plus précisément, l’objectif est de
démontrer que s’il existe des caractéristiques communes entre la réforme
conduite en France et celle menée dans d’autres pays, le projet français d’ad-
ministration numérique présente néanmoins des spécificités qui justifient
que celui-ci soit considéré comme un modèle.
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