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R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
Première d’entre elles, la Russie, au sein du conseil OTAN Russie. Ce conseil
a été créé en 2002. Il fournit un cadre pour des consultations sur des pro-
blèmes actuels de sécurité et de coopération dans un large éventail de do-
maines d’intérêt commun. L’action de coopération militaire pour sa part se
base sur les directives reçues lors du sommet de Lisbonne en 1992. Celles-ci
stipulent que toutes les activités se mesurent à l’aune des critères de récipro-
cité et d’un bénéfice mutuel tangible. De plus, toutes les Nations participant
au conseil OTAN-Russie ont admis que le plan de coopération militaire
était un document actif, ce qui permet d’ajouter des actions dans l’année
en cours, sans nécessairement attendre l’année suivante. Actuellement la
coopération OTAN-Russie recouvre six principaux domaines : logistique,
contre-terrorisme, recherche et sauvetage en mer, contrepiraterie, échanges
entre académies militaires et défense antimissile de théâtre.
La Géorgie bénéficie elle aussi d’un programme de relation particulière
renforcée dans la mesure où elle a souhaité, à terme, devenir un membre
à part entière de l’Alliance. La commission OTAN Géorgie a été établie en
septembre 2008 comme un forum de discussion politique. Au niveau mili-
taire, au sein du comité militaire plus Géorgie, sont déclinés les sujets pos-
sibles de coopération et la façon de les mettre en oeuvre.
L’ukraine, pour sa part, bénéficie d’une feuille de route établie au cours des
réunions comité militaire plus ukraine 2012-2013 qui comprend des activi-
tés multiples tout en se focalisant sur les quatre domaines suivant : la capa-
cité opérationnelle des forces armées ukrainiennes et leur interopérabilité
avec celles de l’OTAN, leurs réformes, transformation et professionnalisa-
tion, leur contribution aux opérations menées par l’OTAN et leur participa-
tion à la NRF (NATO Responce Force, force de réaction de l’OTAN). Bien
que l’ukraine, du fait de changements politiques internes, n’aspire plus,
actuellement, à devenir un membre à part entière de l’Alliance, la coopéra-
tion demeure très active. Ainsi ce pays est le seul à avoir participé à la NRF
citée plus haut, et est présent dans la plupart des opérations actuellement
menées par l’Alliance.

§ 4 – Le dialogue méditerranéen et l’initiative de coopération d’Istanbul et
« les partenaires dans le monde entier »


Abordons maintenant la seconde de nos actions de partenariat les plus im-
portantes. Le dialogue méditerranéen a été initialement lancé en 1994, mais
ce programme a connu un regain d’intérêt doublé d’une volonté d’expan-
sion au cours du sommet d’Istanbul en 2004 (avec la décision d’élever ce
dialogue au rang de partenariat). L’objectif de ce dialogue revisité est de
contribuer à la stabilité et à la sécurité régionales en créant une coopération
concrète plus étendue : en accroissant la dimension politique du dialogue,
en soutenant les réformes en matière de défense, en fournissant une coopé-

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