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14 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
partenaires dans des domaines aussi vastes, nous devons hiérarchiser les
priorités décidées en accord avec les pays concernés pour nous permettre
une approche ciblée correspondant à leurs besoins. En sus du volet poli-
tique, les points clef de la coopération militaire avec nos partenaires sont
les suivants : la participation aux opérations menées par l’OTAN qui est,
bien sûr, le point essentiel, mais aussi les réformes en matière de défense, les
montées en puissance opérationnelle et capacitaire, la formation et l’entraî-
nement, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la piraterie maritime,
la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et la plani-
fication des urgences civiles. Il existe bien d’autres domaines couverts par
la coopération ou le dialogue, mais il serait trop long de les exposer tous.
Toutefois, ceux mentionnés ici couvrent 80 % des activités de coopération.
L’ensemble de ces activités débouche sur des résultats très concrets. Actuel-
lement 8 Nations partenaires ont déployé des troupes au Kosovo, ils repré-
sentent 19 % de l’effectif total (Arménie, Autriche, Finlande, Irlande, Maroc,
Suède, Confédération helvétique, ukraine). En Afghanistan, 24 nations
non membres participent aux opérations. Leurs troupes représentent au-
jourd’hui 4 % des forces (6000 personnels environ) et leur volume a atteint
parfois les 7 % (soit 10 000 sur 145 000). Plus récemment les opérations en
Libye ont vu, pour la première fois, la participation de pays membres de la
Ligue arabe et partenaires au sein de l’Initiative de Coopération d’Istanbul :
la Jordanie, Le qatar et les émirats arabes unis.
§ 3 – Le partenariat pour la paix
Historiquement, la toute première action a été le programme du partena-
riat pour la paix qui a été officiellement lancé au sommet de Bruxelles en
1994. Il implique 22 Nations, à savoir tous les pays européens non membres
de l’OTAN et l’ensemble des pays qui ont constitué l’union des républiques
socialistes soviétiques (uRSS). Le programme du partenariat pour la paix a
été construit sur la base des principes fondamentaux de la démocratie. Son
objectif est d’augmenter la stabilité, de diminuer les menaces contre la paix,
de renforcer les relations de sécurité entre chacun des pays et l’OTAN, de
même qu’entre les pays eux-mêmes. C’est un programme concret de rela-
tions bilatérales entre chacun des partenaires et l’OTAN dont l’objectif est
de permettre à ces pays de créer une relation personnalisée avec l’OTAN,
en choisissant ses propres priorités en matière de coopération. Trois des
Nations du partenariat pour la paix jouissent d’un statut de « relations par-
ticulières » avec l’OTAN du fait leur importance stratégique pour l’Alliance
(Fédération de Russie, ukraine et Géorgie), ce qui nécessite d’aller au-delà
des formules classiques du partenariat. Globalement, ces pays sont invités
à des réunions du comité militaire de l’OTAN qui leur sont spécifiquement
dédiées et sont destinées à régler les problèmes qui les concernent.
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partenaires dans des domaines aussi vastes, nous devons hiérarchiser les
priorités décidées en accord avec les pays concernés pour nous permettre
une approche ciblée correspondant à leurs besoins. En sus du volet poli-
tique, les points clef de la coopération militaire avec nos partenaires sont
les suivants : la participation aux opérations menées par l’OTAN qui est,
bien sûr, le point essentiel, mais aussi les réformes en matière de défense, les
montées en puissance opérationnelle et capacitaire, la formation et l’entraî-
nement, la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la piraterie maritime,
la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive et la plani-
fication des urgences civiles. Il existe bien d’autres domaines couverts par
la coopération ou le dialogue, mais il serait trop long de les exposer tous.
Toutefois, ceux mentionnés ici couvrent 80 % des activités de coopération.
L’ensemble de ces activités débouche sur des résultats très concrets. Actuel-
lement 8 Nations partenaires ont déployé des troupes au Kosovo, ils repré-
sentent 19 % de l’effectif total (Arménie, Autriche, Finlande, Irlande, Maroc,
Suède, Confédération helvétique, ukraine). En Afghanistan, 24 nations
non membres participent aux opérations. Leurs troupes représentent au-
jourd’hui 4 % des forces (6000 personnels environ) et leur volume a atteint
parfois les 7 % (soit 10 000 sur 145 000). Plus récemment les opérations en
Libye ont vu, pour la première fois, la participation de pays membres de la
Ligue arabe et partenaires au sein de l’Initiative de Coopération d’Istanbul :
la Jordanie, Le qatar et les émirats arabes unis.
§ 3 – Le partenariat pour la paix
Historiquement, la toute première action a été le programme du partena-
riat pour la paix qui a été officiellement lancé au sommet de Bruxelles en
1994. Il implique 22 Nations, à savoir tous les pays européens non membres
de l’OTAN et l’ensemble des pays qui ont constitué l’union des républiques
socialistes soviétiques (uRSS). Le programme du partenariat pour la paix a
été construit sur la base des principes fondamentaux de la démocratie. Son
objectif est d’augmenter la stabilité, de diminuer les menaces contre la paix,
de renforcer les relations de sécurité entre chacun des pays et l’OTAN, de
même qu’entre les pays eux-mêmes. C’est un programme concret de rela-
tions bilatérales entre chacun des partenaires et l’OTAN dont l’objectif est
de permettre à ces pays de créer une relation personnalisée avec l’OTAN,
en choisissant ses propres priorités en matière de coopération. Trois des
Nations du partenariat pour la paix jouissent d’un statut de « relations par-
ticulières » avec l’OTAN du fait leur importance stratégique pour l’Alliance
(Fédération de Russie, ukraine et Géorgie), ce qui nécessite d’aller au-delà
des formules classiques du partenariat. Globalement, ces pays sont invités
à des réunions du comité militaire de l’OTAN qui leur sont spécifiquement
dédiées et sont destinées à régler les problèmes qui les concernent.
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