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12 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
S i l’OTAN est aujourd’hui surtout connue pour ses opérations militaires,
la coopération qui est une déclaration politique et le partenariat qui
consiste à participer aux opérations et exercices de l’alliance constituent
un volet moins visible, mais stratégiquement essentiel de ses activités. Le
fait pour un pays non membre de l’Alliance de devenir un partenaire de
l’OTAN est avant tout une décision à caractère politique, même si les avan-
tages militaires d’une telle coopération représentent un bénéfice tout à fait
tangible et appréciable. Pour l’Alliance, à l’instar de toutes les coalitions,
les avantages sont essentiellement politiques et opérationnels, le nombre
de partenaires renforçant sa légitimité. En effet, les pays membres étant
parmi les puissances militaires de premier rang de la planète il n’est pas de
capacité dont un partenaire aurait besoin et dont l’OTAN ne dispose déjà.
Développés pour des raisons historiques et stratégiques, les partenariats
ont des aspects multiformes et personnalisés en fonctions des besoins des
pays. Ils sont mis en œuvre au sein d’une division particulière du SHAPE
(Supreme Headquarters Allied Powers Europe ou grand quartier général
des puissances alliées en Europe) qui dépend à la fois du commandement
des opérations et de celui de la transformation.
§ 1 – Pourquoi les partenariats ?
À sa création en 1949 lors de la signature du traité de l’Atlantique nord,
l’objectif de l’OTAN était et est toujours de garantir la sécurité de ses états
membres par des moyens politiques et militaires, de défendre les valeurs de
la démocratie des droits de l’homme et de l’application des lois, ainsi que
de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde. D’autres états euro-
péens furent par la suite invités à adhérer. La situation politique et militaire
a connu une évolution considérable avec la fin de la guerre froide. Au cours
de la conférence de Londres en 1990, les chefs d’état alliés ont reconnu que,
dans l’Europe nouvelle, la sécurité de chacun des états était inextricable-
ment liée à celle de ses voisins. Ils ont tendu une main amicale par-dessus
l’ancien rideau de fer et proposé une nouvelle forme de relation de coopéra-
tion à toutes les Nations d’Europe centrale et orientale. L’objectif n’était pas
obligatoirement de recruter de nouveaux membres, mais de créer les bases
d’une sécurité commune
Au cours des vingt dernières années, le monde n’est pas devenu un endroit
plus sûr. Les évènements marquants de la dernière décennie ont constitué
de façon très claire de nouvelles menaces et des nouveaux défis pour une
paix et une sécurité globale. De nos jours, tous les partenaires de l’Alliance
partagent les mêmes objectifs qui consistent à faire face au terrorisme, à la
prolifération des armes de destruction massive et autres menaces globales
o
RIMD–n 4–2013
S i l’OTAN est aujourd’hui surtout connue pour ses opérations militaires,
la coopération qui est une déclaration politique et le partenariat qui
consiste à participer aux opérations et exercices de l’alliance constituent
un volet moins visible, mais stratégiquement essentiel de ses activités. Le
fait pour un pays non membre de l’Alliance de devenir un partenaire de
l’OTAN est avant tout une décision à caractère politique, même si les avan-
tages militaires d’une telle coopération représentent un bénéfice tout à fait
tangible et appréciable. Pour l’Alliance, à l’instar de toutes les coalitions,
les avantages sont essentiellement politiques et opérationnels, le nombre
de partenaires renforçant sa légitimité. En effet, les pays membres étant
parmi les puissances militaires de premier rang de la planète il n’est pas de
capacité dont un partenaire aurait besoin et dont l’OTAN ne dispose déjà.
Développés pour des raisons historiques et stratégiques, les partenariats
ont des aspects multiformes et personnalisés en fonctions des besoins des
pays. Ils sont mis en œuvre au sein d’une division particulière du SHAPE
(Supreme Headquarters Allied Powers Europe ou grand quartier général
des puissances alliées en Europe) qui dépend à la fois du commandement
des opérations et de celui de la transformation.
§ 1 – Pourquoi les partenariats ?
À sa création en 1949 lors de la signature du traité de l’Atlantique nord,
l’objectif de l’OTAN était et est toujours de garantir la sécurité de ses états
membres par des moyens politiques et militaires, de défendre les valeurs de
la démocratie des droits de l’homme et de l’application des lois, ainsi que
de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde. D’autres états euro-
péens furent par la suite invités à adhérer. La situation politique et militaire
a connu une évolution considérable avec la fin de la guerre froide. Au cours
de la conférence de Londres en 1990, les chefs d’état alliés ont reconnu que,
dans l’Europe nouvelle, la sécurité de chacun des états était inextricable-
ment liée à celle de ses voisins. Ils ont tendu une main amicale par-dessus
l’ancien rideau de fer et proposé une nouvelle forme de relation de coopéra-
tion à toutes les Nations d’Europe centrale et orientale. L’objectif n’était pas
obligatoirement de recruter de nouveaux membres, mais de créer les bases
d’une sécurité commune
Au cours des vingt dernières années, le monde n’est pas devenu un endroit
plus sûr. Les évènements marquants de la dernière décennie ont constitué
de façon très claire de nouvelles menaces et des nouveaux défis pour une
paix et une sécurité globale. De nos jours, tous les partenaires de l’Alliance
partagent les mêmes objectifs qui consistent à faire face au terrorisme, à la
prolifération des armes de destruction massive et autres menaces globales
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RIMD–n 4–2013
