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6 R e v u ed el ’ I n s t i t u td uM o n d ee td udéveloppement
dont la communauté internationale dénombrait 500 000 victimes en 2012
et dont les conséquences impactent directement le commerce international
à travers les risques encourus par les navires commerciaux empruntant le
Golfe d’Aden. Tandis que le conflit du Darfour, débuté en 2003, dénombre
300 000 victimes et contribue à l’accroissement de l’insécurité dans la bande
soudanaise. Bien que géographiquement localisées, les conséquences des
conflits n’ont désormais plus de frontières. Le printemps arabe, soudaine-
ment débuté en 2011, illustre à la fois l’aspiration des peuples à la liberté et
l’illusion d’un monde politiquement figé.
Si la chute des régimes d’oppression en égypte, en Tunisie et en Lybie a été
la conséquence des révolutions du printemps arabe, la déstructuration des
pouvoirs politiques, la misère économique et la précarité sociale ont ouvert
la voie à des courants idéologiques fondamentamentalistes. Par ailleurs, le
chaos des états embourbés dans les conflits armés comme c’est le cas au
Tchad et en Somalie et très récemment, au Niger et au Mali, constitue des
menaces contre les peuples locaux, mais également occidentaux, pourtant
établis à des milliers de kilomètres.
Les pays les plus marqués par les conflits armés sont également les plus
pauvres. Accusant un retard considérable avec les Nations industrialisées,
ces pays sont en marge de la mondialisation. Désormais, les écarts grandis-
sants entre pays riches et pays pauvres constituent une menace pour l’équi-
libre du monde. Dans le contexte de la mondialisation actuelle, marqué par
l’accroissement de l’interdépendance entre les économies et le clivage entre
« riches » et « pauvres », la problématique du développement constitue une
finalité des Nations. À ce titre, elle occupe une place prioritaire au sein de
l’agenda international des organisations internationales et constitue une
préoccupation majeure des gouvernements des pays industrialisés.
Les menaces sur la paix et sur la prospérité des Nations ne se limitent pas
aux conflits déclarés. Les conflits latents en Extrême-Orient et plus particu-
lièrement les conséquences d’une dégradation des relations entre la Corée
du Nord avec les pays de la région ainsi que l’exacerbation des tensions
entre deux grandes puissances mondiales, la Chine et le Japon, dont les
conséquences éventuelles pourraient potentiellement remettre en cause
le mode de vie des nations industrialisées, obscurcissent le développe-
ment des peuples à l’échelle du monde. Enfin, l’émergence des BRIC et des
conflits dans le contexte de crise actuel contribuent à illustrer l’idée d’un
nouvel ordre mondial et une redéfinition des équilibres des échanges com-
merciaux.
C’est dans ce contexte particulièrement complexe, car en pleine mutation,
que la communauté internationale doit œuvrer pour garantir la prospérité
et la liberté des peuples et ainsi contribuer à leur développement.
Cependant, le développement des Nations est confronté à de nouveaux
défis à l’ère du numérique. En effet, les évolutions issues des technologies
o
RIMD–n 4–2013
dont la communauté internationale dénombrait 500 000 victimes en 2012
et dont les conséquences impactent directement le commerce international
à travers les risques encourus par les navires commerciaux empruntant le
Golfe d’Aden. Tandis que le conflit du Darfour, débuté en 2003, dénombre
300 000 victimes et contribue à l’accroissement de l’insécurité dans la bande
soudanaise. Bien que géographiquement localisées, les conséquences des
conflits n’ont désormais plus de frontières. Le printemps arabe, soudaine-
ment débuté en 2011, illustre à la fois l’aspiration des peuples à la liberté et
l’illusion d’un monde politiquement figé.
Si la chute des régimes d’oppression en égypte, en Tunisie et en Lybie a été
la conséquence des révolutions du printemps arabe, la déstructuration des
pouvoirs politiques, la misère économique et la précarité sociale ont ouvert
la voie à des courants idéologiques fondamentamentalistes. Par ailleurs, le
chaos des états embourbés dans les conflits armés comme c’est le cas au
Tchad et en Somalie et très récemment, au Niger et au Mali, constitue des
menaces contre les peuples locaux, mais également occidentaux, pourtant
établis à des milliers de kilomètres.
Les pays les plus marqués par les conflits armés sont également les plus
pauvres. Accusant un retard considérable avec les Nations industrialisées,
ces pays sont en marge de la mondialisation. Désormais, les écarts grandis-
sants entre pays riches et pays pauvres constituent une menace pour l’équi-
libre du monde. Dans le contexte de la mondialisation actuelle, marqué par
l’accroissement de l’interdépendance entre les économies et le clivage entre
« riches » et « pauvres », la problématique du développement constitue une
finalité des Nations. À ce titre, elle occupe une place prioritaire au sein de
l’agenda international des organisations internationales et constitue une
préoccupation majeure des gouvernements des pays industrialisés.
Les menaces sur la paix et sur la prospérité des Nations ne se limitent pas
aux conflits déclarés. Les conflits latents en Extrême-Orient et plus particu-
lièrement les conséquences d’une dégradation des relations entre la Corée
du Nord avec les pays de la région ainsi que l’exacerbation des tensions
entre deux grandes puissances mondiales, la Chine et le Japon, dont les
conséquences éventuelles pourraient potentiellement remettre en cause
le mode de vie des nations industrialisées, obscurcissent le développe-
ment des peuples à l’échelle du monde. Enfin, l’émergence des BRIC et des
conflits dans le contexte de crise actuel contribuent à illustrer l’idée d’un
nouvel ordre mondial et une redéfinition des équilibres des échanges com-
merciaux.
C’est dans ce contexte particulièrement complexe, car en pleine mutation,
que la communauté internationale doit œuvrer pour garantir la prospérité
et la liberté des peuples et ainsi contribuer à leur développement.
Cependant, le développement des Nations est confronté à de nouveaux
défis à l’ère du numérique. En effet, les évolutions issues des technologies
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RIMD–n 4–2013
